samedi, décembre 6
Aleksander Ceferin,  le président de l’UEFA, le 3 décembre 2025, à Nyon (Suisse).

Elle était favorite, elle a été désignée. Mercredi 3 décembre, les vingt membres du comité exécutif de la Fédération européenne de football (UEFA) ont désigné, à Nyon (Suisse), l’Allemagne comme pays hôte de l’Euro féminin de football 2029.

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Si les dernières attributions de l’instance avaient été une formalité – l’Euro 2028 aux îles britanniques et l’Euro 2032 au duo Italie-Turquie, sans concurrence – l’annonce attendue ce mercredi était cette fois plus incertaine. L’Allemagne a été préférée à la Pologne et au tandem Suède-Danemark, en faisant la promesse d’accélérer l’essor du football féminin, dont le potentiel reste, selon son dossier de candidature, « inexploité ».

Géant du football féminin avec ses huit titres continentaux et déjà deux Euros organisés (1989 et 2001), le pays paraissait d’autant plus favori qu’il reste sur l’accueil largement salué du Championnat d’Europe masculin en 2024. « Nous avons de grandes enceintes et je suis convaincu que nous pouvons les remplir », avançait récemment Bernd Neuendorf, le patron de la fédération, alors que l’Allemagne présente huit stades surpassant nettement les exigences de jauge de l’UEFA.

Lors organisateurs espèrent vendre « plus d’un million de billets »

Si celui de Wolfsburg offre seulement 26 000 sièges, Leipzig, Cologne et Hanovre dépassent les 40 000, Düsseldorf et Francfort les 50 000, Dortmund et l’Allianz Arena de Munich les 60 000. Au total, l’Allemagne espère vendre « plus d’un million de billets », contre 657 291 cet été en Suisse, où s’est déroulé l’Euro 2025. Un critère important, puisque l’Euro féminin demeure déficitaire pour l’UEFA malgré son succès populaire croissant.

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Le pays avait également mis en avant sa centralité et son réseau ferroviaire dense, un atout déjà apprécié en Suisse, où 86 % des détenteurs de billets ont été acheminés en transports publics, à pied ou à vélo.

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La Pologne, déjà candidate à l’accueil de l’Euro 2025 et qui a participé en Suisse à la première grande phase finale de son histoire (élimination en poules), monte en puissance, mais proposait des enceintes bien plus modestes que les allemandes. Le pays accueillera en 2026 le Mondial féminin des moins de 20 ans. La taille des stades faisait également figure de handicap de la candidature conjointe du Danemark et de la Suède. Les deux pays enregistrent un nouveau revers, après l’échec de leur candidature – commune avec la Finlande et la Norvège – pour l’organisation de l’Euro 2025.

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L’Italie et le Portugal avaient pour leur part retiré leurs dossiers pour se concentrer sur la co-organisation de deux tournois masculins, respectivement l’Euro 2032 avec la Turquie et le Mondial 2030 avec l’Espagne et le Maroc.

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