vendredi, novembre 29

Quel impact social peuvent avoir des formations destinées aux chômeurs sur leur retour à l’emploi ? Quelles économies ces mêmes formations peuvent-elles générer pour les pouvoirs publics qui les financent ? Et, finalement, ce double impact permet-il de rentabiliser l’investissement public consenti pour réinsérer les chômeurs ?

A ces trois questions cruciales l’Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (AFPA), devenue un établissement public industriel et commercial en 2017, apporte des réponses précises en s’appuyant sur une vaste étude confiée au cabinet Koreis, spécialiste de l’impact social.

Sur vingt-quatre mois, à cheval sur 2020 et 2021, Koreis a suivi le parcours de 73 496 chômeurs accompagnés par l’AFPA. Cette cohorte a d’abord été comparée à l’insertion professionnelle de demandeurs d’emploi non formés. Résultat ? Durant les six premiers mois, les chômeurs accompagnés par l’AFPA, moins disponibles pour la recherche d’emploi, car ils étaient en formation durant 5,8 mois en moyenne, ont un taux d’insertion inférieur aux chômeurs non formés.

Les conditions pour faciliter le retour à l’emploi

Mais, passé ce délai, les premiers sont plus nombreux à travailler que les seconds. Et, au terme des vingt-quatre mois, 71 % des chômeurs passés par l’agence nationale sont en situation d’insertion professionnelle (intérim, contrat à durée déterminée ou contrat à durée indéterminée) contre 58 % de ceux qui n’ont suivi aucune formation.

Par ailleurs, l’étude, publiée le 18 novembre, montre que l’établissement public fait mieux que la moyenne du marché de la formation professionnelle sur ce critère : l’insertion dans l’emploi des chômeurs formés durant vingt-quatre mois par la totalité des organismes s’établit en moyenne à 67 %, soit quatre points de moins que l’AFPA. « Nos formations permettent une insertion plus importante et durable que les autres, et ce, alors même que nous prenons en charge davantage de personnes éloignées de l’emploi », commente Pascale d’Artois, la directrice générale.

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Pour compenser ce handicap de départ, l’AFPA propose des sessions plus longues (5,8 mois contre 4,4 mois tous organismes de formation confondus) qui garantissent une meilleure remise à niveau. Pour faciliter le retour à l’emploi, l’établissement public a aussi entrepris de transformer ses centres en tiers-lieux où interviennent des partenaires dans le domaine du logement et de la mobilité.

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