On aura connu des enquêteurs plus lents. Le 8 septembre dernier, à Paris, El Yess Zarelli, alias Elias d’Imzalène, appelait en manifestation à « mener une intifada dans Paris ». Le lendemain, le ministère de l’Intérieur annonçait son intention de signaler au parquet de Paris ces propos, assimilables à un appel à la rébellion ou à l’insurrection.
L’activiste, animateur du site Islam & Info et de l’association islamiste Perspectives musulmanes, était convoqué ce mardi à la brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP) de la préfecture de police de Paris, 16 jours seulement après les faits. Il a été placé en garde à vue, précise une source policière. Cette garde à vue a été prolongée, ce que confirme au Point le parquet de Paris.
L’enquête a été ouverte pour « provocation publique à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes en raison de leur origine, nation, race ou religion déterminée », provocation « à commettre des atteintes volontaires à la vie ou l’intégrité physique de la personne aggravée par l’origine ou la religion » et enfin provocation « à commettre des crimes ou délits portant atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation », précise le parquet de Paris.
Les précédents Omar Alsoumi et Assa Traoré
Le troisième et dernier motif de l’enquête est le plus sérieux.Si l’on considère qu’appeler à l’intifada revient à encourager un mouvement insurrectionnel, défini comme « toute violence collective de natu […] Lire la suite
