L’acteur Kevin Spacey devra payer près de 31 millions de dollars (30 millions d’euros) à MRC, la société de production de la série House of Cards, dont il avait été renvoyé à la suite d’accusations de harcèlement sexuel, a décidé un juge, jeudi 4 août, rejetant son appel. Le comédien américain, deux fois oscarisé pour American Beauty et Usual Suspects, est aussi poursuivi au Royaume-Uni pour quatre agressions sexuelles sur trois hommes.
Sa carrière brillante a basculé en 2017. L’acteur, originaire du New Jersey, avait alors fait l’objet d’une vague d’accusations de harcèlement et d’agressions sexuelles. MRC, la société de production à l’origine de la série House of Cards, sur les intrigues politiques à Washington, demandait des dommages et intérêts pour des pertes de revenus attribuées au renvoi de Kevin Spacey. Cela l’avait obligée à remanier en profondeur la sixième saison.
En 2020, un arbitrage avait conclu que Kevin Spacey devait compenser les pertes et les coûts liés à ces changements. Mais ses avocats avaient affirmé que la personne chargée de l’arbitrage avait dépassé ses prérogatives en prenant en compte certaines preuves.
Kevin Spacey a toujours nié
Le juge américain Mel Red Recana a toutefois confirmé, jeudi, que l’icône déchue d’Hollywood devrait payer près de 31 millions de dollars pour les dommages et intérêts et les frais de procédure. Il a rappelé que, selon les conclusions de l’arbitrage, Kevin Spacey avait violé les termes de son contrat en raison de son comportement présumé.
Kevin Spacey a toujours nié avoir harcelé sexuellement qui que ce soit. Dans House of Cards, l’acteur incarnait l’homme politique sans scrupule Frank Underwood. A la mi-juillet, il a plaidé non coupable à Londres d’agressions sexuelles commises entre mars 2005 et avril 2013.
Aux Etats-Unis, Kevin Spacey avait été inculpé d’attentat à la pudeur et d’agression sexuelle dans l’Etat du Massachusetts. Il était accusé d’avoir, en juillet 2016, mis la main sur le sexe d’un jeune homme de 18 ans employé dans un bar, après l’avoir fait boire. Mais les poursuites avaient été abandonnées en juillet 2019.