jeudi, octobre 17

C’est un accord qui suscite à la fois espoir et controverse : l’Accord-cadre de coopération sur le bassin du Nil (CFA). Entré en vigueur dimanche, il vise à « établir les droits pour les pays riverains et promouvoir une gestion équitable » du plus long fleuve d’Afrique. Mais il est également source de tensions. L’Égypte et le Soudan l’ont rejeté, y voyant une tentative de réduire leur part de l’eau du Nil.

Manque de garanties, absence de concertation… les griefs sont suffisamment nombreux pour rejeter l’accord du CFA estime le Caire, qui refuse de « céder un seul mètre d’eau du Nil », dans les termes de son ministre de l’irrigation.

Un rejet justifié selon Fadi Comair, président honoraire du programme hydrologique intergouvernemental de l’Unesco : « C’est un accord qui concerne les pays amont du Nil, ils ont marginalisé les pays en aval et ces pays en aval, c’est l’Égypte qui va être impacté directement et qui l’est déjà par la construction du barrage de la Renaissance par l’Éthiopie, sans consultation adéquate avec l’Égypte ni le Soudan. » L’Égypte, qui dépend du Nil pour 97% de ses besoins en eau, considère le Grand Barrage de la Renaissance comme une « menace existentielle ». Ces craintes sont aussi pointées dans l’accord du CFA.

Porte encore ouverte à l’Égypte

L’Éthiopie, l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie ont ratifié l’accord. L’Égypte et le Soudan ont refusé de signer, tandis que la République Démocratique du Congo s’est abstenue.

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