vendredi, décembre 12

Le Comité des voies et moyens de la Chambre des représentants, présidé par le républicain Jason Smith, a adopté le projet de loi à une large majorité : 37 voix contre 3, selon l’agence Reuters. Dans un communiqué, la Commission a décrit l’Agoa comme « la pierre angulaire des relations économiques entre les États-Unis et les nations d’Afrique subsaharienne ».

Ce vote marque une étape cruciale pour la reconduction de l’Agoa : cette commission, l’une des plus influentes du Congrès, est la principale instance chargée des lois fiscales et commerciales.

Le texte adopté prévoit une prolongation de l’Agoa pour trois ans, jusqu’au 31 décembre 2028. Il inclut également une mesure rétroactive : les droits de douane payés depuis l’expiration du 30 septembre seraient remboursés.

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Un long parcours législatif à venir

Rien n’est toutefois acquis. Les lobbyistes africains mobilisés à Washington savent que le chemin reste « long et sinueux ». Le projet de loi doit encore être adopté par le Sénat, puis par la Chambre des représentants, avant d’être présenté à la signature de Donald Trump.

Autre point : lors de sa précédente administration, le président américain avait déjà refusé de renouveler certaines dispositions de l’Agoa dans le cadre de sa guerre commerciale. Après 25 ans d’existence, l’accord a expiré fin septembre.

Plusieurs pays d’Afrique subsaharienne se retrouvent en pointe dans les négociations : Madagascar et le Kenya, grands exportateurs de textile vers les États-Unis, et Maurice, où les exportations vers le marché américain ont chuté de près de 43 % depuis août, comparé à l’année précédente.

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