
La cour administrative d’appel de Toulouse a validé, mardi 30 décembre, l’autorisation environnementale de l’A69, ce ruban de bitume de 53 kilomètres en construction entre Toulouse et Castres (Tarn). Cette décision garantit la poursuite des travaux déjà bien avancés de cette autoroute très contestée pour ses impacts environnementaux, et annule celle rendue par le tribunal administratif de Toulouse. Le 27 février, la juridiction administrative avait jugé illégal l’arrêté préfectoral du Tarn autorisant le lancement du chantier, délivré en mars 2023. « Cette décision positive est un soulagement. Cette étape cruciale nous permet de croire que le chantier ira à son terme », a réagi Jean Terlier, député (Renaissance) du Tarn et fervent défenseur de la voie rapide. Prévue initialement fin 2025, l’autoroute, déclarée d’utilité publique en 2018, devrait être mise en service en octobre 2026.
La cour a estimé que « le projet d’infrastructure routière répondait bien à une raison impérative d’intérêt public majeur [une RIPPM est une notion qui permet de motiver la dérogation aux textes du code de l’environnement, notamment ceux concernant les espèces protégées] car il permettra de relier dans des meilleures conditions le bassin de vie de Castres-Mazamet à la métropole de Toulouse ». Dans son arrêt de 53 pages, la cour a ajouté « qu’il n’existait pas de solution alternative satisfaisante à la création d’un nouveau tronçon autoroutier » et que « le maintien des espèces protégées n’était pas menacé car des mesures compensatoires efficaces sont prévues. »
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