mardi, octobre 8

« Vous devez quitter vos maisons et vos villages jusqu’à l’autre coté de la rivière Litani ». C’est ce message d’Israël qui a poussé Rabih et sa famille à quitter leur village situé dans le sud du Liban.

« On a tout laissé à Naqoura, on n’a rien pris, on ne pensait pas que ça durerait aussi longtemps », confie l’homme au micro de BFMTV.

Ils vivent désormais sur un bateau de pêche prêté par un ami dans le port de Tyr. Une situation précaire et où la sécurité n’est qu’illusion. « De toute façon Israël bombarde partout, ils n’en ont rien à foutre qu’il y ait des civils », déplore Rabih.

Au total, 90% des habitants de Tyr ont quitté cette ville du sud. Avec leurs nombreux bâtiments détruits, les rues désertes portent les stigmates des bombardements israéliens incessants.

L’un des premiers immeubles visé par Israël abritait, selon l’État hébreu, un membre du Hezbollah. Mais tous les habitants rencontrés par BFMTV assurent que toutes les victimes, deux morts et cinq blessés, sont uniquement des civils.

« Vous pensez vraiment que ces gens sont avec le Hezbollah? »

Depuis le début des frappes israéliennes, l’hôpital Hiram à Tyr accueille une partie des blessés. « Ce sont des civils, bombardés avec leurs enfants », explique Bashar Mubaiit, responsable des soins intensifs.

Certaines victimes sont là depuis plusieurs jours. « Il est là depuis une semaine, sa maison a été bombardée et s’est écroulée sur lui, son état très grave, on n’a peu d’espoir pour lui », regrette le médecin devant le lit d’un blessé. « On a aussi plein d’enfants et des femmes, vous pensez vraiment que ces gens sont avec le Hezbollah? Que ce vieillard en fait partie? »

Les bombardements israéliens sur le sud, l’est du Liban, et la banlieue sud de Beyrouth, fiefs du Hezbollah, ont fait plus de 1.100 morts en 15 jours, et déplacé plus d’un million de personnes, selon les autorités.

Article original publié sur BFMTV.com

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