samedi, décembre 20
Un pont endommagé après des frappes aériennes menées par la Thaïlande dans une zone située entre les provinces cambodgiennes d’Oddar Meanchey et de Siem Reap, le 20 décembre 2025

Treize jours après la reprise des combats entre le Cambodge et la Thaïlande le 7 décembre, les deux belligérants ne semblent pas prêts à déposer les armes. La diplomatie chinoise – le ministre des affaires étrangères chinois, Wang Yi, s’est entretenu jeudi 18 décembre avec les premiers ministres respectifs de chaque pays – a promis une désescalade, qui reste à concrétiser. Le cas échéant, elle serait un camouflet pour le président américain, Donald Trump, dont l’accord de cessez-le-feu, signé trop vite, le 26 octobre, à Kuala Lumpur, a été suspendu par Bangkok le 10 novembre et ne paraît plus qu’un lointain souvenir. Les ministres de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean) doivent se réunir lundi 22 décembre à Kuala Lumpur sans assurance d’une sortie de crise.

Historiquement proche du Cambodge, Pékin est devenu ces dernières années un partenaire commercial, mais aussi stratégique de première importance pour la Thaïlande. L’année 2025, celle des cinquante ans de relations diplomatiques entre les deux pays, a en outre connu la première visite officielle d’un monarque thaïlandais en Chine. Quant aux Etats-Unis, la dernière tentative de Donald Trump de sauvegarder son « deal », le 12 décembre, lors d’une conversation avec les dirigeants des pays belligérants, a réussi à braquer Anutin Charnvirakul, le premier ministre thaïlandais, outré que l’allié américain qualifie « d’accidentels » les cas de soldats thaïlandais blessés par des mines que la Thaïlande accuse le Cambodge d’avoir fraîchement posées.

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