vendredi, septembre 27

Au cours des deux prochains mois, la planète Terre va accueillir un nouveau compagnon céleste.
Cette mini-lune gravitera au-dessus de nos têtes à une distance d’environ 4,2 millions de km.

Pendant deux mois, la Terre va accueillir brièvement une nouvelle lune. Détecté en août dernier, un tout petit astéroïde nommé 2024 PT5 s’apprête à être capturé par le champ gravitationnel de notre planète. Cette roche extraterrestre, dont le diamètre ne dépasse pas quelques dizaines de mètres, devrait rester à son chevet durant 57 jours au total (nouvelle fenêtre) (du 29 septembre au 25 novembre), avant de reprendre sa route en solitaire autour du Soleil. 

« La Terre peut régulièrement capturer des astéroïdes de la population des objets géocroiseurs (dont la trajectoire l’amène à faible distance de l’orbite terrestre, ndlr) et les placer en orbite, ce qui en fait des mini-lunes« , explique Carlos de la Fuente Marcos, chercheur à la faculté des sciences mathématiques de l’Université Complutense de Madrid. Le petit corps céleste gravitera au-dessus de nos têtes à une distance d’environ 4,2 millions de kilomètres, soit dix fois plus loin que la Lune.

Mais contrairement à l’originale, cette mini-lune n’effectuera pas un tour complet de notre planète. « Parfois, ces captures temporaires ne font pas une révolution avant de quitter l’orbite et de revenir à leurs trajectoires héliocentriques (autour du Soleil) habituelles« , précise le chercheur, dont les travaux de recherche ont été publiés ce mois-ci dans les Notes de recherche de la société astronomique américaine (nouvelle fenêtre).  Ce n’est pas la première fois que notre planète capture une mini-lune éphémère. 

Dans le compte rendu de son étude, Carlos de la Fuente Marcos cite en exemple l’objet 2022 NX1, qui s’est fait attraper par l’attraction terrestre à deux reprises, en 1981 puis en 2022, et qui reviendra à nouveau en 2051. 

Il est même arrivé que des mini-lunes profitent de l’influence gravitationnelle de notre planète pendant plusieurs années. En mai 2020, l’objet 2020 CD3 a quitté la Terre après avoir passé quatre ans à son chevet. 


Matthieu DELACHARLERY

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