Ils se comptent sur les doigts d’une main. Sept députés du Nouveau Front populaire (NFP) n’ont pas signé la motion de censure déposée lundi par leur camp. Parmi eux, le socialiste Dominique Potier explique son choix auprès du Point. S’il devrait voter ce mercredi 4 décembre pour le renversement d’un gouvernement qu’il juge bien trop lié au Rassemblement national, le parlementaire de Meurthe-et-Moselle estime que le Parti socialiste aurait dû déposer sa propre motion, pour « exprimer la perspective du jour d’après ». Surtout, l’élu appelle à la formation d’une « union républicaine » pour « s’affranchir de l’extrême droite ». Quitte à rompre avec les positions de La France insoumise, qui réclame la démission d’Emmanuel Macron.
Le Point : Vous n’avez pas signé la motion de censure commune au Nouveau Front populaire (NFP). Pourquoi ?
Dominique Potier : Je souhaitais qu’il y ait une motion propre au groupe socialiste qui exprime la perspective du jour d’après. C’est important pour le pays. Voter la censure pour ajouter au chaos, c’est pour moi impossible. Je milite pour que le PS soit dans la construction d’une union républicaine pour parvenir à un gouvernement qui ne soit plus sous le contrôle du Rassemblement national (RN).
Nous devons sortir de la fiction estivale que nous avons trop entretenue, consistant à croire que chacune des forces politiques pouvait gouverner seule. Il existe une stratégie du chaos qui est peut-être celle de certains, mais ce n’est ni ce […] Lire la suite