lundi, décembre 29

“On dit que j’ai manqué de respect à la culture balinaise. Eh bien moi, je vais me servir [de ce drapeau] pour essuyer le sol”, lance Tia Emma Billinger, dans une vidéo tournée le 15 décembre devant l’ambassade d’Indonésie à Londres et publiée sur Instagram. L’actrice pornographique de 26 ans, connue dans le milieu sous le nom de “Bonnie Blue”, y apparaît à l’extérieur du bâtiment, de nuit, entourée d’hommes masqués. S’adressant à la caméra, elle multiplie les allusions et gestes à connotation sexuelle puis traîne au sol un drapeau indonésien accroché à l’arrière de sa robe. Même si elle a depuis été supprimée, la séquence est rapidement devenue virale sur les réseaux sociaux, certains internautes dénonçant un outrage à un symbole national.

Les démêlés de Bonnie Blue avec les autorités indonésiennes remontent au 4 décembre, lorsque, à la suite de signalements pour troubles à l’ordre public, elle est interpellée à Bali avec une dizaine d’hommes, tous étant soupçonnés d’avoir tourné des contenus pornographiques dans un studio. Plus grand pays musulman du monde, l’Indonésie interdit strictement la production de contenus pornographiques, une infraction passible de peines pouvant aller jusqu’à douze ans de prison et 6 milliards de roupies indonésiennes (environ 300 000 euros) d’amende.

“Préserver l’image du tourisme balinais”

Dans un communiqué, la direction générale de l’immigration a expliqué ne pas disposer de suffisamment d’éléments pour prouver la production de contenus pornographique, mais a affirmé avoir établi que l’actrice et ses compagnons étaient entrés dans le pays “pour produire du contenu commercial susceptible de provoquer des troubles à l’ordre public” alors qu’elle ne disposait que d’un visa touristique. Bonnie Blue s’est ainsi vu infliger une amende symbolique de 200 000 roupies indonésiennes (environ 10 euros) pour des infractions routières, a été expulsée pour violation des règles de l’immigration et a écopé d’une interdiction d’entrée de dix ans sur le territoire indonésien. Une décision justifiée, selon The Jakarta Post, par la nécessité de “préserver l’image du tourisme balinais et le respect des valeurs culturelles locales”.

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