jeudi, décembre 18
Halba Diouf, athlète française, lors d’une séance d’entraînement à Villeneuve-lès-Avignon (Gard), le 27 août 2025.

C’est une première sur fond de débats idéologiques et scientifiques houleux qu’a vécu la justice française, mercredi 17 décembre. A travers le cas d’Halba Diouf, une sprinteuse de niveau national de 23 ans qui poursuit la Fédération française d’athlétisme (FFA) pour discrimination basée sur l’identité de genre et harcèlement moral, la 12e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris était appelée à se prononcer sur l’épineuse question de la participation des sportives transgenres aux compétitions féminines.

« Ça a été extrêmement violent, j’ai dû faire beaucoup de pédagogie, il y a une méconnaissance sur des sujets essentiels », a déclaré Halba Diouf, droite dans ses bottes et sa jupe noires à l’issue de l’audience. « Ce à quoi je viens d’assister, c’est exactement ce qui passe lors de compétitions », a-t-elle poursuivi, dénonçant « des stéréotypes et des préjugés ».

Née garçon au Sénégal et arrivée en France à l’âge de 4 ans, Halba Diouf – qui pratique l’athlétisme depuis sa plus tendre enfance – a entamé sa transition hormonale et chirurgicale en 2021. Son identité féminine a été administrativement reconnue fin 2022.

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