Alors qu’Angélique Angarni-Filopon, Miss France 2025, est la cible de nombreuses critiques, depuis qu’elle a refusé de s’exprimer sur Charlie Hebdo, Frédéric Gilbert, le président de la société Miss France prend sa défense. S’exprimant dimanche dans les colonnes du Parisien il invoque
« Angélique était encore dans une semaine médiatique post-règne, toujours un peu dans l’euphorie de son élection. Elle a été complètement prise au dépourvu », déclare-t-il.
« Vous êtes Charlie? »
Invitée le mercredi 8 janvier sur Sud Radio, Angélique Angarni-Filopon avait été interrogée au sujet Charlie Hebdo à l’occasion des 10 ans de l’attentat islamiste meurtrier qui a frappé la rédaction du journal satirique. « Vous êtes Charlie? » lui avait demandé le journaliste. « Je ne me prononce pas, je ne peux pas me prononcer », avait-elle répondu. À une deuxième question sur le droit au blasphème, la martiniquaise de 34 ans avait répété préférer « ne pas (se) prononcer ».
Sa retenue a fait l’objet de nombreuses critiques, Charlie Hebdo a réagi avec un dessin représentant des ayatollahs brandissant des pancartes « Je suis Miss France », si bien qu’Angélique Angarni-Filopon a réagi sur Instagram la semaine dernière:
« Peut-être cela a été maladroit mais dans ma fonction de Miss France, je me dois une neutralité sur certains sujets pour éviter tous malentendus et susciter toutes controverses », a-t-elle rappelé.
Une polémique « d’une violence inouïe »
« Elle s’est mise en mode automatique comme on le lui demande », confirme Frédéric Gilbert auprès de Parisien. « Ne pas s’exprimer en tant que Miss France sur les sujets politiques et religieux. »
« Cette polémique est d’une violence inouïe. Elle va un peu loin (…) Je suis inquiet pour la sécurité de Miss France. C’est une vraie question que je me pose aujourd’hui. Tout est passionnel. Et quel que soit ce qu’Angélique aurait pu répondre, il y aurait eu une polémique, beaucoup lui seraient tombés dessus. »
« Elle a botté en touche, et après c’est parti en cascade, il y a eu une petite maladresse mais qui, encore une fois, vient de ce qu’on lui demande », poursuit celui qui a succédé, cette année, à Alexia Laroche-Joubert. « Il y a un devoir de réserve. »
« Elle prend cher, elle prend beaucoup depuis le 14 décembre (la date de son élection, NDLR). À force de taper, ça blesse. »
Car depuis qu’elle a accédé au titre de Miss France, Angélique Angarni-Filopon est victime de commentaires haineux sur les réseaux sociaux. À tel point que le président de la société a annoncé des signalements à la justice.
Article original publié sur BFMTV.com
