dimanche, mai 12
Xavier Lacaille incarne Samy dans la série « Parlement » et dans les clips visant à mobiliser les jeunes pour les élections européennes.

Lors des dernières élections européennes, en 2019, seuls 27 % des 18-24 ans inscrits sur les listes électorales et 36 % des 25-34 ans se sont déplacés aux urnes (enquête IFOP-Fiducial). Ces chiffres, bien que faibles, représentaient déjà une augmentation de plus de 10 points par rapport au scrutin précédent, en 2014. Alors que les Français sont de nouveau appelés, le 9 juin, à élire leurs parlementaires européens, l’enjeu de la participation est une fois encore au cœur des débats.

Cela n’a pas échappé à Fabienne Servan-Schreiber, la directrice de Cinétévé, société de production à l’initiative de la série Parlement, dont les trois saisons ­décrivant l’intérieur de la machine européenne à Bruxelles – diffusées depuis avril 2020 sur la plate-forme France.tv – ont passionné sept millions de téléspectateurs. Cette europhile convaincue a souhaité apporter sa pierre à l’édifice.

Parlement se met ces jours-ci au diapason du calendrier ­électoral à travers huit vidéos de trente secondes qui utilisent les codes visuels, stylistiques et sonores de la série pour ­inciter les plus de 18 ans à voter le 9 juin. Les personnages principaux (Samy, l’assistant parlementaire néophyte devenu conseiller politique, Michel Specklin, l’eurodéputé dépassé…) y apparaissent dans des saynètes qui se clôturent sur un ­message clair : « Votez ! »

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Une manière de prolonger l’esprit de la série, créée par le ­scénariste et réalisateur Noé Debré, née du désir, estime Fabienne Servan-Schreiber, « de faire entrer l’Europe dans l’imaginaire du grand public par le biais de la fiction ». Comédie, enjeux dramatiques et personnages touchants font du Parlement européen un décor tout aussi palpitant que la Maison Blanche ou la cour de Louis XIV à Versailles.

Transmettre le message européen

Réalisée grâce à l’opiniâtreté de Fabienne Servan-Schreiber, l’idée de cette campagne singulière revient à Jean-Marc Lieberherr. Petit-fils de Jean Monnet (1888-1979), l’un des « pères de l’Europe », cet homme d’affaires de 57 ans a créé en 2021 l’institut qui porte le nom de son illustre aïeul. Transmettre le message européen aux jeunes générations est l’un des objectifs fondamentaux de cet organisme financé principalement par des dons et qui compte une centaine de membres actifs. « La jeunesse est au cœur du projet européen depuis ses origines, insiste-t-il. Lorsque mon grand-père s’est attelé à mettre en œuvre cette grande idée de construire un monde nouveau sur les ruines de la guerre, il s’est immédiatement entouré de trentenaires qui partageaient cet idéal. »

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