Bonjour, pourriez vous nous expliquer comment une telle « attaque » n’a pas été signalée ? Il s’agit de 91 drones tout de même. On n’a pas la possibilité de vérifier ce type « d’information »?
Merci pour vos éclaircissements
Selon l’Institute for the Study of War (ISW), les circonstances de l’attaque de drones sur la résidence de Vladimir Poutine dont Moscou accuse l’Ukraine « ne correspondent pas au schéma observé lorsque les forces ukrainiennes mènent des frappes en Russie ».
Quand l’Ukraine attaque la Russie, il y a en général « des preuves vérifiables en source libre », précise l’institut : « des images, souvent géolocalisées, d’opérations de défense aérienne, d’explosions, d’incendies ou de panaches de fumée près des objets visés ; des déclarations des autorités russes locales et régionales (…) ; des rapports provenant de sources locales ; et des médias faisant état d’incendies ou de dommages causés à ces objets ».
Mais l’ISW n’a trouvé « aucune image ni rapport de ce type » qui corroborerait l’affirmation du ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, quant à cette frappe présumée. Or ces images existaient lors des dernières frappes ukrainiennes contre des cibles militaires dans l’oblast de Novgorod.
Par ailleurs, le média d’opposition russe Sota rapporte que les résidents de Valdaï « n’ont pas entendu d’opérations de défense antiaérienne pendant la nuit », alors que celles-ci auraient dû être activées pour abattre jusqu’à 91 drones ukrainiens. De plus, selon la même source, des drones lancés à partir de la frontière nord de l’Ukraine auraient dû traverser un espace aérien russe « fortement protégé » par de multiples installations de missiles stratégiques, des unités de défense aérienne, d’aviation militaire, ainsi que par d’autres moyens. L’Ukraine n’aurait donc pu atteindre la résidence de Vladimir Poutine que par « un miracle ou une négligence délibérée de l’armée russe », conclut-il.
« Le Kremlin pourrait avoir l’intention d’utiliser cette frappe présumée pour justifier son rejet de toute proposition de paix issue des récentes discussions bilatérales entre les Etats-Unis et l’Ukraine et multilatérales entre les Etats-Unis, l’Ukraine et l’Europe », analyse l’ISW.




DM