jeudi, décembre 25

Le Kremlin affirme avoir fait une « proposition » à la France concernant le chercheur Laurent Vinatier, emprisonné en Russie

« Il y a eu des contacts appropriés entre notre partie et les Français. En effet, une proposition a été faite aux Français concernant [Laurent] Vinatier », chercheur emprisonné en Russie depuis juin 2024, a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, jeudi lors de son point presse quotidien. « La balle est dans le camp de la France maintenant », a-t-il ajouté, sans plus de précisions.

Le chercheur français Laurent Vinatier, lors d’une audience au tribunal de Zamoskvoretski, à Moscou, le 16 septembre 2024.

Lors de sa ​conférence de presse annuelle ‍le 19 décembre, Vladimir ​Poutine avait ‍déclaré ne rien connaître du ​dossier et ‌promis de se ​pencher sur le cas du chercheur français, en réponse ‌à une question d’un journaliste de TF1-LCI.

Laurent Vinatier a été condamné en octobre 2024 par un tribunal russe à trois ans de prison pour ne pas s’être enregistré en tant qu’« agent de l’étranger », alors qu’il collectait des « informations militaires » pouvant être « utilisées contre la sécurité » de la Russie. L’intéressé avait reconnu les faits, mais plaidé l’ignorance.

En août, il avait comparu devant un tribunal russe pour des accusations d’espionnage qui, si elles étaient confirmées, risqueraient d’alourdir considérablement sa peine. L’enquête a été prolongée et Laurent Vinatier pourrait connaître un nouveau procès pour espionnage fin février 2026, selon son avocat français. Le chercheur avait déclaré en août ne s’attendre « à rien de bien, à rien de positif » après avoir appris ces nouvelles accusations.

Spécialiste de l’espace post-soviétique, âgé de 49 ans, Laurent Vinatier était employé par le Centre pour le dialogue humanitaire, une ONG suisse qui fait de la médiation dans des conflits hors des circuits diplomatiques officiels, notamment s’agissant de l’Ukraine.

Paris a exigé de Moscou la libération de son ressortissant, accusant la Russie de chercher à prendre des Occidentaux en otage, alors que les relations entre les deux pays sont au plus bas.

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