vendredi, décembre 19
Dans un centre caritatif qui distribue du matériel scolaire aux familles dans le besoin, à Strasbourg, le 11 août 2023.

La précarité en matière de logement et la précarité alimentaire sont désormais bien identifiées. La précarité matérielle, c’est-à-dire la privation de biens de première nécessité, l’est beaucoup moins. « Elle a pourtant un impact direct, et enferme les personnes dans un cercle d’exclusion », a témoigné Amadou Sylla, délégué général de SOS Casamance, lors d’un colloque organisé, jeudi 18 décembre, à l’Assemblée nationale. Dans le quartier parisien de la Goutte-d’Or, où l’association est implantée depuis vingt ans, « une jeune fille manque l’école plusieurs jours par mois faute de protections périodiques », a-t-il donné en exemple.

Il a aussi évoqué « l’absence de fournitures et d’un coin pour faire ses devoirs, qui jouent sur la réussite scolaire », ainsi qu’une famille dont les enfants avaient des problèmes de dos, à force de dormir à même le sol. Nabil Ait Tahar, président du supermarché solidaire Icipass, à Avignon, a parlé d’un jeune effectuant un service civique au sein de l’association : « Nous nous sommes rendu compte qu’il avait des difficultés à se nourrir, et lui avons donné des produits. Mais il n’avait rien pour faire la cuisine. »

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