dimanche, octobre 27

Si les débats s’enlisent à l’Assemblée nationale sur la première partie du budget 2025, le gouvernement semble repousser, pour le moment, le recours au 49.3. Cet article de la Constitution qui permet de faire adopter un texte sans vote des parlementaires.

« On ne cède pas à la facilité du 49.3. Cela fait un mois qu’on prône le dialogue par les mots, on en donne la preuve par les actes. Le temps du débat est un moment de grande clarification qui permet aussi de bâtir des compromis », affirme la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon dans les colonnes du Parisien ce samedi 26 octobre.

Avant d’ajouter: « Si le pouvoir est davantage au Parlement, alors la responsabilité doit y être aussi ».

« Condamner la France à un scénario à la grecque »

Si Michel Barnier a recours au 49.3, il devra probablement faire face à une motion de censure déposée par la gauche ou le Rassemblement national, qui ensemble rassemblent 307 députés, soit plus que les 289 requis.

« La censure résulterait d’une convergence des luttes entre le RN et le NFP, et d’une soumission toujours plus grande des socialistes aux Insoumis. Rien de bon ne pourrait en sortir », estime Maud Bregeon.

Pour elle, « voter la censure, ce n’est pas seulement faire tomber le gouvernement, c’est condamner la France à un scénario à la grecque ».

Dans cette interview, Maud Bregeon revient aussi sur la volonté du gouvernement de décaler de six mois l’indexation des pensions de retraite. « Nous savons que les retraités ne sont pas des privilégiés », a commencé la porte-parole avant de poursuivre: « nous avons décidé de revaloriser le minimum vieillesse au 1er janvier et de poursuivre les discussions pour adapter cette mesure, afin de préserver les retraités les plus modestes ».

Si certains députés du camp présidentiel s’inquiètent de « la folie fiscale » du gouvernement, Maud Bregeon défend « des mesures de justice fiscale, indispensables pour partager l’effort équitablement » tout en assurant ne pas vouloir « casser la politique qui a si bien fonctionné ces dernières années ».

Face aux tensions entre des députés de la Droite républicaine et des députés macronistes, la porte-parole rappelle qu’il n’y a pas « le luxe de la division ». « Si chacun joue pour soi, ce sera la déroute pour tous », assure-t-elle.

Article original publié sur BFMTV.com

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