jeudi, novembre 28

Un lien troublant entre deux explosions survenues à Genève, en Suisse. Ce lundi 25 novembre, une jeune adolescente de 12 ans a été grièvement blessée dans une explosion dans son hall d’immeuble, rapportent les médias locaux.

Ce drame pourrait être lié à une autre explosion survenue en août dernier dans la ville suisse, selon le Ministère public de la Confédération et la Fedpol, en charge des enquêtes. En effet, les deux personnes visées travaillent toutes les deux pour la même entreprise: la célèbre horlogerie de luxe Patek Philippe, dans les locaux de Plan-les-Ouates, près de Genève.

Un colis piégé sur un paillasson en août

Les attaques, qui ont touché leur domicile, semblent les cibler directement. Cependant, l’explosion de ce lundi a blessé une victime collatérale: l’enfant d’un employé de Patek Philippe. L’explosion a eu lieu depuis la boîte à lait de la famille, cette caissette répandue en Suisse, placée sous la boîte aux lettre et ouverte à tous pour y déposer des objets. Selon la Tribune de Genève, l’adolescente a été opérée durant six heures à l’abdomen.

En août dernier, un colis piégé déposé sur le paillasson devant l’entrée d’un appartement d’un quartier de Genève avait explosé, blessant un père de famille qui avait voulu le manipuler.

Les deux employés de Patek Philippe ne travaillent pas directement ensemble, l’un est ingénieur en mécanique, l’autre constructeur mouvement dans l’entreprise horlogère genevoise, qui emploie plus de 1.600 personnes selon 20Minutes. Le Ministère public de la Confédération s’est saisi des deux affaires et estime qu’elles pourraient être liées.

« Rester discrets »

Sollicitée par les médias suisses, la direction de Patek Philippe n’a pas souhaité réagir. Toutefois, selon la Tribune de Genève, elle a transmis une communication interne à ses employés ce mardi, informant que la sécurité des collaborateurs est une « priorité absolue et par précaution des mesures de renforcement ont été mises en place à la manufacture ».

L’entreprise a par ailleurs demandé à ses salariés « de rester discrets sur leur activité et leur employeur ». L’UNIA, qui défend les professionnels de la branche, s’est dit au micro de la RTS « très inquiet pour les employés de l’entreprise ».

Interrogés par la RTS, des salariés de Patek Philippe affirment que leurs deux collègues visés n’ont pas de problème dans l’entreprise. « Nous n’avons pas de secret d’État, ni de données sensibles, nous faisons juste des montres », a déclaré l’un d’entre eux.

« Il n’y a pas de psychose. On n’en est pas au stade des craintes. On est dans une entreprise qui va prendre les choses en main », estime un autre employé de la marque de luxe auprès de 20Minutes.

Comme le rappelle Le Temps, Patek Philippe avait fait l’objet de menaces durant l’été, « l’entreprise aurait reçu par le passé des colis piégés assortis de menaces du type: la prochaine fois, on s’en prendra aux employés ». En outre, selon les médias locaux, plusieurs dénonciations de harcèlement au travail ont agité ces dernières années le fabricant de montres de luxe.

Article original publié sur BFMTV.com

Partager
Exit mobile version