dimanche, mai 19
Noah dans « La Planète des singes. Le nouveau royaume », de Wes Ball.

L’AVIS DU « MONDE » – POURQUOI PAS

Dernier avatar en date d’une franchise à succès, La Planète des singes. Le nouveau royaume s’annonce comme le départ d’un nouveau cycle, quelques années après celui inauguré en 2011 par La Planète des singes. Les origines, de Rupert Wyatt, et achevé par La Planète des singes. Suprématie, de Matt Reeves, en 2017. A l’origine, il y eut un roman de Pierre Boulle (1912-1994), paru en 1963, lointaine désormais origine de cette saga qui avait été inaugurée, en 1969, avec succès, par l’adaptation cinématographique de Franklin Schaffner (1920-1989). Celle-ci avait été prolongée par quatre suites puis une série télévisée. Tim Burton avait signé un remake, un peu oublié, du premier titre en 2001.

Cette nouvelle série se distingue désormais par l’usage d’effets spéciaux numériques impressionnants donnant vie aux créatures simiesques, mais anthropomorphisées grâce aux techniques de la motion capture, une manière d’enregistrer un mouvement réel de l’acteur puis de le restituer par ordinateur. Elle avait débuté par une manière très originale d’imaginer le déclenchement du postulat proposé par le roman d’origine (la domination dans un futur proche de la Terre par les singes), puis de passer par le tamis de mythologies diverses les aventures de César, le chimpanzé opposé tout à la fois aux humains intolérants et aux gorilles violents.

Vision morale convenue

Il était amusant de s’apercevoir à quel point le deuxième titre La Planète des singes. L’affrontement (2014) renvoyait, de façon très évidente, aux conventions des westerns hollywoodiens antiracistes des années 1950, alors que sa suite, La Planète des singes. Suprématie, puisait dans un imaginaire biblique fournissant au récit sa structure et au personnage principal sa nature, celle d’un Christ souffrant et d’un Moïse triomphant.

Ce nouvel épisode repose sur des bases beaucoup moins « habitées », se tenant dans les limites d’une vision morale assez convenue. On est loin de l’épopée doloriste et bondage vécue par le personnage de Charlton Heston dans le film de Schaffner. Autre temps, autres mœurs. César est mort il y a plusieurs décennies. L’idée d’une présence ancienne de l’homme n’est plus soutenue que par des ruines, des épaves rouillées et des décombres envahis par une végétation agressive. Beau travail des décorateurs et de la direction artistique.

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Noah, un jeune chimpanzé membre d’un clan qui domestique les aigles, se lance à la recherche des membres de sa tribu enlevés et réduits en esclavage par des gorilles belliqueux. Une jeune femme, Mae, un des rares personnages d’humains croisés dans un monde qui les a renvoyés à l’état sauvage, l’accompagne. Capturés par Proximus, le chef d’une tribu gorille aux visées impérialistes, ils vont tenter d’empêcher celui-ci d’accéder au contenu d’un mystérieux bunker datant d’une époque où les humains mettaient au point des armes destructrices.

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