mercredi, décembre 31
Barres d’acier dans une aciérie à Huai’an, dans la province du Jiangsu (Chine), le 22 juillet 2025.

L’Union européenne (UE) est-elle en passe de se doter d’un outil majeur de sa politique climatique, ou de fabriquer un nouveau casse-tête réglementaire et financier ? Jeudi 1er janvier, elle franchit une nouvelle étape dans sa taxation des émissions de CO2.

Le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF), qui entre en vigueur, va imposer une taxe carbone aux importations des produits industriels les plus polluants qui proviennent du reste du monde. L’objectif affiché est de protéger la compétitivité des industriels européens, en les aidant à combattre un possible dumping environnemental, mais les détails de la mise en place du dispositif et les risques de fraude provoquent de nombreuses critiques.

Pour comprendre le dispositif, il faut revenir deux décennies en arrière. En 2005, l’UE a mis en place sa première taxation sur les émissions de CO2, l’European Union Emissions Trading System (ETS). Aujourd’hui, les producteurs d’électricité et la plupart des industries lourdes (acier, ciment, aluminium, céramique, raffinage de pétrole…) doivent s’en acquitter. Initialement, pour amortir le choc, de très nombreux droits à polluer gratuits ont été distribués par l’UE, si bien que le prix des ETS était très bas. Progressivement, les conditions se sont durcies et, depuis quatre ans, le prix de la tonne de CO2 oscille entre 80 et 100 euros. Les ETS couvrent 40 % des émissions de gaz à effet de serre de l’UE.

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