Elle fut une pionnière, la première femme à diriger le Bangladesh, de 1991 à 1996 et de 2001 à 2006, dans ce pays très majoritairement musulman, créé en 1971 après la guerre d’indépendance contre le Pakistan. Khaleda Zia est morte, à l’âge de 80 ans, le 30 décembre 2025, à Dacca, refermant un chapitre majeur de la vie politique bangladaise. Trois jours de deuil national ont été annoncés.
Née en 1945 à Jalpaiguri, dans le Bengale-Occidental, qui faisait alors partie de l’Inde britannique, cette fille d’un négociant en thés ne se destinait pas à entrer en politique, mais le cours de sa vie changea en 1981 après l’assassinat de son mari, le général président Ziaur Rahman, auquel elle fut mariée à l’âge de 15 ans. Son époux avait pris le pouvoir en tant que chef militaire en 1977 avant de réinstaurer une démocratie multipartite au Bangladesh.
Veuve à 35 ans, la « femme au foyer timide », comme elle est décrite à l’époque, rejoint, en 1982, le Parti nationaliste du Bangladesh, qui avait été créé par son mari. Elle en prend la présidence en 1984. Novice en politique, elle mena durant huit ans une lutte impitoyable contre le gouvernement militaire du général Hussein Mohammad Ershad, au prix de plusieurs arrestations.
Il vous reste 73.74% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



