jeudi, juillet 4

POLITIQUE – Coup de pression sur Dominique Faure. La ministre déléguée aux Collectivités territoriales, élue dans la 10ème circonscription de Haute-Garonne depuis 2022, a annoncé ce mardi 2 juillet retirer sa candidature aux élections législatives. Elle était arrivée à la troisième place dimanche, derrière le candidat du Nouveau Front populaire Jacques Oberti (36,2 %) et celle du RN Caroline Falgas-Colomina (30,3 %).

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« Le maintien de ma candidature était pour moi la meilleure solution pour battre les extrêmes. Le combat contre le RN a toujours été ma boussole », écrit-elle dans un SMS révélé par certains journalistes. Surtout, Dominique Faure révèle dans ce message que ce sont le Président de la République et le Premier ministre en personne qui lui ont demandé de se désister.

« En totale confiance dans leurs approches pour trouver des solutions au bénéfice de notre pays, je le fais aujourd’hui en responsabilité », poursuit-elle. Le candidat du NFP au profit duquel elle se désiste est un socialiste bien ancré localement, président de la communauté d’agglomération du Sicoval, près de Toulouse.

Dans le contexte du second tour des législatives, Gabriel Attal a appelé les candidats du camp présidentiel, qualifiés dans des triangulaires à la troisième place, à se désister pour faire barrage à l’extrême droite.

Olivier Faure faisait monter la pression

Le retrait de la ministre n’allait cependant pas de soi, au regard de ses dernières prises de position. « J’ai 22 800 électeurs qui ont voté pour et je vois mal comment je leur donnerais comme seul choix de voter RN ou LFI », expliquait-elle en début de semaine, considérant que son rival socialiste « est lié par une alliance avec LFI ».

Mais la pression devenait trop forte. Le Premier secrétaire du PS Olivier Faure lui avait demandé de se désister : « Face à la menace des pleins pouvoirs au RN, une ministre choisit de se maintenir alors même qu’elle est arrivée troisième. Honteux. »

Autre réaction très vive, celle du président du groupe PS au Sénat, Patrick Kanner : « Quand le RN est aux portes du pouvoir, on laisse son orgueil de côté et on se bat pour que les forces démocratiques l’emportent. Désistez-vous, sans quoi vous aurez le déshonneur et la défaite ».

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