vendredi, novembre 29

La ministre de la Culture Rachida Dati annonce la mise en chantier de ce projet annoncé par Emmanuel Macron lors de ses vœux à la presse en 2020.
Il était porté de longue date par Georges Wolinski, décédé dans l’attentat contre la rédaction de « Charlie Hebdo », en janvier 2015.
Situé dans le VIe arrondissement de Paris, ce lieu accueillera une exposition permanente et des dessinateurs en résidence.

La Maison du dessin de presse entrera en travaux à la fin de l’année 2025 pour une ouverture en 2027, a déclaré la ministre de la Culture Rachida Dati. Initié de son vivant par Georges Wolinski et par son épouse Maryse, ce projet avait été annoncé par Emmanuel Macron lors de ses vœux à la presse en 2020, cinq ans après la mort du célèbre dessinateur dans l’attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015.

Dans un communiqué, Rachida Dati indique que ce lieu sera consacré « à la connaissance, la mise en valeur et la diffusion de cette forme d’expression singulière, entre art et journalisme, entre politique et société, entre illustration et caricature, qu’est le dessin de presse« . Installé dans un immeuble du VIe arrondissement de la capitale, il sera conçu comme « un hommage de la République aux victimes assassinées pour avoir défendu sans jamais faiblir et au service de tous les citoyens la cause de la liberté. »

La satire, le dessin d’humour, le dessin d’actualité, le dessin politique sont au cœur de l’histoire de France

Emmanuel Macron en janvier 2020

Trois missions seront assignées à cet établissement. Le patrimoine, avec une exposition permanente qui permettra de retracer plus de deux cents ans d’histoire du dessin de presse en France, depuis la Révolution française jusqu’à nos jours. Ensuite, la création avec l’accueil de dessinateurs en résidence. Et enfin, la transmission, avec le développement de programmes d’enseignement moral et civique, d’éducation artistique et culturelle et d’éducation aux médias et à l’information qui s’adresseront aux scolaires.

« La satire, le dessin d’humour, le dessin d’actualité, le dessin politique sont au cœur de l’histoire de France« , avait rappelé Emmanuel Macron à l’annonce de ce projet, affirmant que « nous ne céderons rien quant au combat pour toutes les libertés, y compris celle de caricaturer au risque de parfois susciter le courroux, les violences et les menaces ». Cette déclaration avait eu lieu quelques mois avant l’attaque à l’arme blanche devant les anciens locaux de Charlie Hebdo, suivie de l’assassinat de Samuel Paty, à l’automne 2020.


Jérôme VERMELIN

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