INTERNATIONAL – Les services de police dénoncent une « grave escalade ». Trois suspects ont été arrêtés après le tir de deux fusées éclairantes samedi 16 novembre au soir dans la cour de la résidence privée du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui n’était pas sur les lieux, ont indiqué dimanche matin la police et le Shin Beth (service de sécurité intérieure). Aucune victime n’est à déplorer.
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L’incident s’est déroulé à Césarée, dans le centre du pays, ont-ils poursuivi dans un communiqué, ajoutant que la justice a ordonné une interdiction de publication d’informations sur l’enquête ou l’identité des suspects pendant une période de 30 jours.
Le mouvement « anti-Bibi » accusé d’avoir alimenté l’attaque
« Vers 19 h 30 (18 h 30 à Paris), deux fusées éclairantes ont atterri dans la cour devant la résidence du Premier ministre », avaient précisé vendredi soir la police et le Shin Bet. « Le Premier ministre et sa famille n’étaient pas dans la maison », avaient-ils ajouté, évoquant « une dangereuse escalade ».
Le président israélien, Isaac Herzog a condamné l’incident et mis en garde contre « une escalade de la violence dans la sphère publique ». « Je viens de m’entretenir avec le chef du Shin Bet et j’ai insisté sur l’urgence d’enquêter » et de placer les auteurs devant leurs responsabilités « au plus vite », a-t-il dit sur X.
Le président de la Knesset, Amir Ohana, a, lui, accusé le mouvement de protestation contre le gouvernement d’avoir alimenté l’attaque. « L’écriture était sur les murs, sur les routes, dans les messages incendiaires et dans les manifestations », a-t-il écrit sur X.
La réforme judiciaire promue par le Premier ministre Benjamin Netanyahu et ses alliés d’extrême droite a profondément fracturé le pays en 2023 en donnant naissance à un des mouvements de contestation les plus importants de l’histoire d’Israël. Outre l’abandon de la réforme, les contestataires réclament le départ de Netanyahu, inculpé dans des affaires de corruption. La réforme a été suspendue avec le début de la guerre avec le Hamas palestinien, le 7 octobre 2023, mais le mouvement « anti-Bibi », le surnom du Premier ministre israélien, continue de mobiliser, même si les manifestations sont de moindre importance.
Une attaque de drone du Hezbollah sur cette même résidence
Le 22 octobre, un drone avait été tiré en direction de cette même résidence et avait touché une « structure » de Césarée, avait indiqué le bureau du Premier ministre. Également absent à ce moment-là, Netanyahu avait alors accusé « le Hezbollah, allié de l’Iran », d’avoir « tenté » de l’assassiner avec sa femme, assurant qu’ils « paier(aie)nt un prix élevé ».
Trois jours plus tard, le mouvement islamiste libanais, soutenu par Téhéran, avait revendiqué l’attaque. « Nous annonçons notre entière et seule responsabilité de l’opération de Césarée (…) qui a visé le criminel de guerre Netanyahu », avait déclaré Mohammad Afif, responsable des relations médias du mouvement.
Israël a lancé en septembre une offensive militaire au Liban afin d’y neutraliser le Hezbollah dans les régions frontalières du sud du pays et ainsi permettre le retour, dans le nord de son propre territoire, des habitants déplacés par plus d’un an de tirs de roquettes.
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