- Un site originaire du Royaume-Uni, sur laquelle sont disponibles des poupées sexuelles à caractère pédopornographique, fait l’objet d’une enquête du parquet de Paris.
- Permettant des envois en France, il avait été signalé par la Haute-Commissaire à l’Enfance Sarah El Haïry.
- C’est la cinquième enquête de ce type qu’ouvre le parquet de Paris en moins de deux mois.
Le signalement a été fait par la Haute-Commissaire à l’Enfance, Sarah El Haïry. Le parquet de Paris a ouvert une enquête visant le site britannique « Little sex dolls », accusé de commercialiser vers la France des poupées sexuelles d’apparence enfantine. Les investigations ont été confiées à « la DNPJ (Direction nationale de la police judiciaire) et plus particulièrement à l’Ofmin (l’Office mineurs) et l’Ofac (Office anti-cybercriminalité) »
, a expliqué le parquet à l’AFP.
L’identité des acheteurs soit communiquée aux autorités compétentes
L’identité des acheteurs soit communiquée aux autorités compétentes
Sarah El Haïry
« Ces produits sont dangereux : ils nourrissent des comportements pédocriminels et mettent en péril la sécurité de nos enfants »
, avait souligné Sarah El Haïry lundi, en demandant que « l’identité des acheteurs soit communiquée aux autorités compétentes »
. La Haute-Commissaire a saisi la justice à la suite du signalement du site effectué par l’association de lutte contre les violences sexuelles sur mineurs Mouv’Enfants, auprès de plusieurs autorités, dont la Répression des fraudes.
La lutte contre les plateformes de vente en ligne en lien avec la pédopornographie s’accélère ces dernières semaines. Cette enquête est déjà la cinquième ouverte en deux mois par le parquet de Paris. Début novembre, la découverte de la vente de poupées sexuelles d’apparence enfantine sur la plateforme du géant asiatique de l’e-commerce Shein a fait scandale. La marque a échappé la semaine dernière à la suspension de son site. Les marques AliExpress, Temu et Wish sont aussi dans le viseur de la justice.
Les enquêtes portent sur les infractions de « diffusion de message violent, pornographique, ou contraire à la dignité accessible à un mineur »
pour les quatre sites mais aussi, pour les deux premiers, sur la « diffusion de l’image ou la représentation d’un mineur présentant un caractère pornographique »
. Une vingtaine de personnes soupçonnées d’avoir acheté en ligne ce type de poupées ont été interpellées mi-décembre lors d’une vaste opération policière en France.




