samedi, mai 18

La justice administrative a décidé d’autoriser une conférence avec la juriste franco-palestinienne Rima Hassan à l’université Paris-Dauphine que la direction de l’établissement avait interdite, selon une ordonnance rendue publique samedi 4 mai.

« Il y a lieu de suspendre l’exécution de la décision du 22 avril 2024 et d’enjoindre à l’université Paris-Dauphine de mettre fin à l’atteinte à la liberté de réunion (…) en permettant au comité Palestine Dauphine d’organiser la conférence projetée, soit à la date et dans les conditions initialement prévues, soit à une date et dans les conditions déterminées entre les parties », détaille cette décision du tribunal administratif de Paris saisi par deux syndicats de l’enseignement supérieur, SUD-Education et la FERC-CGT.

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La réunion intitulée « Agir face à la menace de génocide à Gaza » était prévue lundi 6 mai. Organisée par le comité Palestine Dauphine, elle devait notamment accueillir Mme Hassan, candidate aux européennes sur la liste La France insoumise, qui s’était émue sur les réseaux sociaux de cette interdiction.

« @Paris_Dauphine à bientôt », a écrit samedi Mme Hassan sur X dans un message accompagné notamment du drapeau palestinien.

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Blocages ou perturbations

La direction de Paris-Dauphine, établissement parisien réputé notamment pour son enseignement en management, finance ou économie, avait fait valoir le « risque de troubles à l’ordre public » et la nécessité de « garantir la sécurité de toutes et de tous » pour interdire cette conférence. Elle avait en outre invoqué que le thème de la réunion excéderait « les missions de l’établissement ou serait de nature à remettre en cause sa neutralité ».

Le mouvement étudiant en faveur de la cause palestinienne enflamme le débat public bien qu’il soit essentiellement circonscrit à ce stade à Sciences Po Paris et à des instituts d’études politiques en province. Plusieurs de ces établissements ont fait l’objet de blocages ou de perturbations très médiatisés ces derniers jours.

La ministre de l’enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, a demandé jeudi aux présidents d’universités de veiller au « maintien de l’ordre » public sur leur campus. Elle a demandé en outre de « garantir » la « pluralité des expressions » au sein des universités.

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Le Monde avec AFP

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