Le président indonésien Joko Widodo inaugure ce 17 août, date de la fête de l’indépendance, la future capitale administrative Nusantara, toujours en construction. Projet pharaonique d’une nouvelle ville verte située sur l’île de Bornéo, elle symbolise les ambitions d’un pays en plein développement mais fait face à de nombreux enjeux.
Des bâtiments inachevés se dressent au milieu de terrains vagues et de routes cahoteuses, dans le ballet poussiéreux des engins de construction. En cet été 2024, Nusantara n’a pas grand chose de la ville moderne promise il y a cinq ans par le président indonésien Joko Widodo. Pourtant, depuis son annonce en août 2019 de déménager la capitale de l’Indonésie établie à Jakarta, sur l’île de Java, dans la province de Kalimantan, dans la forêt tropicale de Bornéo, des milliers d’ouvriers sont à pied d’œuvre. Ce chantier titanesque de près de 2 600 km2, doit se poursuivre jusqu’en 2045. Mais à quelques mois de la fin de son second mandat, « Jokowi » veut d’ores et déjà amorcer le transfert du pouvoir exécutif cet été.
Malgré des travaux d’endiguement et de dragage, Jakarta vit sous une menace constante. Et c’est en partie pour ça que le site dans la province de Kalimantan a été choisi : « Il présente un risque faible de désastre naturel », a expliqué le président Widodo. Une vaste partie du territoire de l’Indonésie est en effet sujet aux inondations, séismes, tsunamis ou éruptions volcaniques en raison de son positionnement sur la ceinture de feu du Pacifique.
Décentraliser l’archipel
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