dimanche, décembre 7

Le ministère français des Affaires étrangères recommande dans une note publiée vendredi à ses ressortissants de quitter temporairement le Mali « dès que possible », alors que de nombreuse régions du pays sont asphyxiées par un blocus jihadiste.

La France recommande à ses ressortissants de quitter temporairement le Mali « dès que possible », alors que la capitale Bamako et de nombreuses régions du pays sont peu à peu asphyxiées par un blocus jihadiste, selon une note aux voyageurs postée vendredi 7 novembre par le ministère français des Affaires étrangères.

« Depuis plusieurs semaines, le contexte sécuritaire se dégrade au Mali, y compris à Bamako », souligne cette note. « Il est recommandé aux ressortissants français de prévoir un départ temporaire du Mali dès que possible par les vols commerciaux encore disponibles », ajoute-t-elle, précisant que « les déplacements par voie terrestre restent déconseillés, car les routes nationales sont actuellement la cible d’attaques de groupes terroristes ».

Le ministère rappelle en outre qu’il « reste formellement déconseillé de se rendre au Mali, quel que soit le motif ».

« Leur sécurité est prioritaire »

Interrogé par l’AFP, il n’était pas immédiatement en mesure de dire si la consigne s’adresse également aux personnels de l’ambassade.

Jeudi, le porte-parole du ministère Pascal Confavreux avait souligné que la France suivait « avec une grande attention et avec une véritable préoccupation » la dégradation de la situation sécuritaire au Mali, où les violences jihadistes ont redoublé d’intensité ces derniers jours.

Pour l’heure, « le dispositif diplomatique est inchangé, avec l’ambassade de France ouverte, dirigée par un chargé d’affaires qui s’occupe notamment de la protection consulaire de nos 4 300 ressortissants inscrits sur la liste consulaire », avait-il indiqué. « Leur sécurité est prioritaire », avait-il insisté.

Depuis 2012, le Mali fait face à une profonde crise sécuritaire, nourrie notamment par les violences des jihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim, affilié à Al-Qaïda) et de l’organisation État islamique (EI), ainsi que de groupes criminels communautaires.

Une analyse à (re)voirMali : Bamako peut-il tomber aux mains du Jnim ?

Depuis plusieurs semaines, les jihadistes du Jnim imposent jusqu’à Bamako un blocus sur les importations de carburant, étranglant l’économie du pays sahélien enclavé.

La semaine dernière, les États-Unis et le Royaume-Uni avaient annoncé l’évacuation de leur personnel « non essentiel » et de leurs familles face à la dégradation de la situation.

Avec AFP

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