lundi, décembre 30

Le Mozambique traverse une nouvelle flambée de violences depuis lundi et la confirmation par le Conseil constitutionnel de l’élection de Daniel Chapo à la tête du pays. Selon l’ONG Plataforma Decide, 134 personnes ont été tuées depuis le début de la semaine. Les acteurs économiques s’inquiètent de ces troubles qui ont déjà affecté les opérations de sociétés étrangères.

La société minière australienne South32 est sans doute la plus touchée pour l’instant. Sa fonderie d’aluminium situé en périphérie de Maputo a dû réduire son volume de production. Les nombreux blocages de routes ont rendu très difficile l’acheminement des matières premières.

La société britannique Gemfields est également inquiète pour les activités de sa filiale. La Montepuez Ruby Mining MRM qui exploite l’un des plus grands gisements de rubis au monde dans la province du Cabo Delgado.

La production y est régulièrement suspendue à cause d’attaques jihadistes notamment. Et Gemfields craint des perturbations, plusieurs bâtiments ont été incendiés à proximité de la mine en début de semaine. « Des groupes associés au commerce illégal de rubis qui profite des troubles politiques », selon le minier.

Côté hydrocarbure – le géant sud-africain de la pétrochimie Sasol a réduit la production de gaz naturel dans son usine centrale de traitement au Mozambique. Un moyen d’assurer la sécurité de son personnel et de ses biens, selon son porte-parole.

L’Afrique du Sud est dépendante du Mozambique pour ses importations de gaz. Tous ces acteurs surveillent la situation de très près, avec la crainte d’un embrasement général qui affecterait plus durement l’économie du pays.

Lire la suite sur RFI

Partager
Exit mobile version