Selon une vidéo qui circule en ligne, la fille du porte-parole russe vit actuellement à Paris.
Liza Peskova y apprécierait son quotidien, malgré sa présence sur la liste noire européenne des personnes visées par des mesures restrictives.
Une interview qui remonte au temps où la jeune femme habitait dans la capitale.
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L’info passée au crible des Vérificateurs
Depuis l’invasion de l’Ukraine, en février 2022, de nombreuses personnalités russes proches du pouvoir sont personæ non grata en Europe. Et notamment Elizaveta Peskova, fille du porte-parole du Kremlin, qui figure sur liste noire tout comme son père, Dmitri Peskov. Mais profite-t-elle toujours du bon vivre à la française, et notamment de Paris ? C’est ce qu’affirment plusieurs tweets, comme ici (nouvelle fenêtre), qui partagent une vidéo de la jeune femme en pleine interview dans la capitale.
Des allers-retours Moscou-Paris ?
Au micro d’une journaliste russe, on entend Liza Peskova confier : « Je suis très heureuse de vivre ici, d’avoir la possibilité d’aller à Moscou pour voir ma famille et de rester ici avec mes amis, avec ma mère, avec mon frère que j’aime à la folie. Et toute ma vie est liée à Paris ». La fille de Dmitri Peskov aurait donc « la possibilité de faire des allers-retours, contrairement aux simples ‘vilains’ qui meurent pour 200 000 roubles », selon ce tweet (nouvelle fenêtre). Et ce malgré les sanctions qui la visent depuis l’été 2022 : un gel de ses avoirs (nouvelle fenêtre) en France, ainsi qu’une interdiction de voyager (nouvelle fenêtre) dans l’Union européenne.
Seule explication plausible à ce stade, la vidéo est antérieure à ces sanctions. En effet, plusieurs formulations de la journaliste russe le suggèrent : une référence faite à Charlie Hebdo et au mariage de son père, qui a « récemment fait la Une des journaux nationaux ». Or, Dmitri Peskov s’est remarié en août 2015 (nouvelle fenêtre), à Sotchi.
Sur ces images, Liza Peskova est interviewée par Ksenia Sobtchak, fille d’un politique russe et ancienne présentatrice de télé devenue une figure de l’opposition (nouvelle fenêtre) à Poutine. À l’époque, Ksenia Sobtchak est surtout la rédactrice en chef de L’Officiel, un magazine de beauté. C’est justement à l’occasion d’une soirée de la revue au club Raspoutine, à Paris, que l’interview a eu lieu… en octobre 2015.
Tournée pour la télévision indépendante russe Dozhd TV, la vidéo est mise en ligne (nouvelle fenêtre) le 11 octobre. Elle est ensuite reprise par la presse russe (nouvelle fenêtre), choquée des valeurs progressistes défendues par la fille du porte-parole, qui affirme être favorable aux manifestations de soutien à Charlie Hebdo et au mariage pour tous.
Un retour à Moscou en 2020
Parfaitement bilingue, Liza Peskova a bien vécu plusieurs années à Paris, avec un saut à Bruxelles en 2019 pour un stage effectué auprès d’Aymeric Chauprade, ancien eurodéputé passé au Front national. La jeune femme est restée vivre dans la capitale jusqu’en 2020, à en croire son compte Instagram (nouvelle fenêtre), avant de rentrer à Moscou. Elle est toutefois revenue à Paris en 2021, avant les sanctions (nouvelle fenêtre) donc, pour assister à une cérémonie (nouvelle fenêtre) dans la cour d’honneur des Invalides suite au rapatriement de Russie de la dépouille d’un général napoléonien.
Malgré le gel de ses avoirs par Bercy, Liza Peskova semble avoir conservé son appartement (nouvelle fenêtre) avenue Victor Hugo, dans le 16ᵉ arrondissement. Selon Alexeï Navalny (nouvelle fenêtre), opposant russe décédé en prison en février 2024, la jeune femme « a transféré l’appartement parisien que son père lui avait donné à sa mère (avec un nom de famille différent) », mettant le bien « en sécurité ».
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