- La troisième édition des Journées nationales de la réparation se déroule du 16 au 19 octobre.
- Un des partenaires, l’entreprise Spareka, propose une plateforme d’aide à la réparation.
- Son fondateur Geoffroy Malaterre nous explique pourquoi il s’investit également dans la sensibilisation des collégiens.
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Initiatives environnementales
66% des Français ont réparé ou fait réparer un objet au cours des six derniers mois. Vêtements, lave-linge, smartphones, cafetière… Toute sorte d’objets ou d’appareils se refont une santé entre des mains expertes. La réparation s’inscrit désormais dans les habitudes des Français (nouvelle fenêtre). L’indice de réparabilité (entrée en vigueur en 2021) et le bonus réparation (mis en place l’an dernier) nous encouragent à réparer en faisant baisser la facture. En octobre 2024, l’Association nationale des consommateurs (CLCV) notait des progrès significatifs.
Du 16 au 19 octobre, partout en France, les Journées nationales de la réparation (nouvelle fenêtre) mobilisent plus de 1.300 événements. Portées par Halte à l’obsolescence programmée et Make.org Foundation, elles visent à faire de la réparation un geste porteur de sens, lever les freins à la réparation et faire connaître les dispositifs en place. Au programme : initiations à la réparation, animations pédagogiques, rencontres avec les acteurs locaux (repair cafés, artisans, ressourceries…) et découverte des métiers de la durabilité.
De la réparation dans les collèges
A l’image de plusieurs concurrents, l’entreprise Spareka propose des pièces détachées et accessoires pour la maison sur son site. Elle met également à disposition des tutoriels d’aide à la réparation. Un technicien peut conseiller le réparateur amateur en visio pendant une quinzaine de minutes. Un robot aide aussi l’utilisateur à diagnostiquer une panne. À l’occasion de ces journées, l’entreprise se déplace dans plusieurs collèges d’Île-de-France. Objectif : évoquer les enjeux de l’économie circulaire, organiser des quiz sur la réparation, examiner des cas pratique sur la vie d’un lave-linge ou encore échanger autour des métiers de la réparation et de l’écologie. Ces ateliers répliquent le programme « Génération Réparation (nouvelle fenêtre) » avec des ressources pédagogiques.
Pour Geoffroy Malaterre, fondateur de Spareka, il faut transmettre ce réflexe aux enfants : « La fierté de réparer nous encourage à recommencer. En réparant, les enfants ont la sensation de vaincre un système qui leur met des barrières. Nous leur montrons que finalement, c’est assez facile de réparer, il suffit de prendre un tournevis. »
L’entreprise a développé des petits jeux et quiz pour sensibiliser dès le plus jeune âge : « Nous avons créé un cadre ludique pour faire sauter le verrou de l’incapacité et susciter l’envie de réparer. Nous en avons développé un kit, avec l’aide de l’Agence pour la transition écologique (Ademe). En pratique, en partenariat avec des marques, nous envoyons aux professeurs de technologie des appareils et un parcours de réparation. Deux élèves démontent un appareil et changent le charbon du moteur d’un aspirateur ou la pompe d’une machine avec de simples outils. »
L’entrepreneur juge que la réparation rentre dans les mœurs : « Nous sortons d’une période dans laquelle la grande distribution a pris le pli sur la réparation. Les marques nous disaient que ça allait coûter cher de réparer, qu’il ne fallait pas mettre les mains dans le lave-linge sinon il deviendra irréparable et vous ne pourrez plus profiter de l’extension de garantie. Maintenant, on nous parle davantage d’obsolescence programmée et d’économie circulaire avec pour objectif d’essayer de rallonger la durée de vie des appareils plutôt que de les jeter à la poubelle. »
Si la sensibilisation semble fonctionner, il faut, d’après l’entrepreneur, rendre les pièces de rechange immédiatement disponible et diminuer les coûts : « Il reste souvent un délai de plusieurs semaines avant de récupérer une pièce. L’indice de durabilité et de réparabilité ne suffit pas pour le limiter. Il faudrait homogénéiser les bonus réparations pour faire encore baisser le coût de la réparation. Si la réparation coûte plus de 30% du prix du produit, les consommateurs ne font pas réparer. Il faut également former des techniciens de réparation : ce métier a été abandonné pendant des années. »




