mercredi, novembre 27

Ils promettaient de « trouver les gestes collectifs pour que l’eau soit enfin protégée ». Quatre mois plus tard, le bilan des milliers de manifestants « antibassines » rassemblés cet été à Melle (Deux-Sèvres) dans un « Village de l’eau » vire à la tragi-comédie : les activistes ont réussi l’exploit de contaminer aux matières fécales le captage d’eau potable qui alimente la moitié de la ville !

« On savait que cela allait arriver, sur un terrain bordant la rivière et si proche de la source de La Chancelée, classée comme prioritaire pour la ressource en eau potable… Mais le maire n’a rien voulu entendre », soupire aujourd’hui Jean-Luc Odet, responsable du dossier Eau à la chambre d’agriculture, qui a lui-même levé le lièvre le 18 octobre, au cours d’une réunion du comité de pilotage mis en place il y a plusieurs années pour améliorer la qualité des eaux du secteur.

10 000 manifestants et des toilettes sèches

En juillet dernier, à la stupéfaction générale, le maire écologiste de Melle, Sylvain Griffault, annonce en effet mettre à disposition des antibassines, en lutte contre les retenues de substitutions dans le secteur de Sainte-Soline, dix hectares de terrains municipaux pour accueillir un « Village de l’eau ». L’opposition (socialiste) tombe des nues, et les autorités s’inquiètent : quelque 10 000 manifestants sont attendus du 16 au 21 juillet, dont « 1 500 éléments radicaux », et l’organisation, copilotée par les anciens zadistes des Soulèvements de la Terre […] Lire la suite

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