La dissolution de l’Assemblée nationale, décidée par Emmanuel Macron après les élections européennes, a eu un impact sur le budget de l’hémicycle.
Son budget de fonctionnement accuse un surcoût de plus de 28 millions d’euros, a fait valoir la première questeure.
Elle demande en conséquence une rallonge de la part de l’État.
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L’Assemblée nationale va demander à l’État une « dotation supplémentaire » de 28,54 millions d’euros, pour compenser l’impact de la dissolution sur son budget de fonctionnement en 2024, a annoncé ce mardi la première questeure Christine Pirès Beaune (PS). Le bureau de l’Assemblée a validé un budget rectificatif qui « acte d’une part les dépenses supplémentaires et d’autre part les moindres dépenses liées à la dissolution, faisant apparaître un coût net de 28,54 millions d’euros », a expliqué l’élue socialiste dans un communiqué.
Indemnités de licenciement
Le bureau a décidé à l’unanimité « de demander à l’État une dotation complémentaire à la hauteur (de ce) surcoût », a-t-elle ajouté. « La dissolution a été demandée par le président de la République, il est donc logique que ce soit le budget de l’État qui le prenne en compte », a-t-elle argumenté auprès de l’AFP. L’Assemblée a certes économisé plus de 15 millions d’euros du fait que de nombreux collaborateurs de députés se sont retrouvés au chômage pendant plusieurs semaines, à partir de la dissolution, a développé Mme Pirès Beaune. Mais la dissolution a entraîné d’autres dépenses, notamment des indemnités de licenciement qui ont coûté plus cher à l’Assemblée que les économies réalisées, d’où un surcoût de 28,54 millions.
Le bureau a par ailleurs validé un budget de fonctionnement 2025 en hausse de 2,6%, à 604,25 millions d’euros. Auquel il faut ajouter 38,94 millions d’euros d’investissements, une somme en nette hausse (+17,9%), un peu plus de 12 millions étant à eux seuls consacrés au lancement de l’opération « Accueil du public et création d’espaces de médiation », détaille le communiqué.