mardi, décembre 16
Le ferry « Fantastic », de la compagnie GNV, dans le port de Sète, le 25 novembre 2025.

Un citoyen letton a été mis en examen à Paris et placé en détention provisoire, à la suite de la découverte d’un système informatique sur un ferry accosté à Sète (Hérault), susceptible de permettre une prise de contrôle à distance du navire, a annoncé le parquet de Paris, mardi 16 décembre, confirmant une information du Parisien.

Selon un renseignement transmis par les autorités italiennes, le système informatique du navire aurait pu être infecté par un dispositif malveillant de type RAT (Remote Access Tool), permettant une prise de contrôle à distance.

Deux membres de l’équipage, un Letton et un Bulgare, identifiés par les autorités italiennes, ont été placés en garde à vue la semaine dernière. Des perquisitions ont également été menées en urgence en Lettonie avec le soutien d’Eurojust et des autorités lettones.

Constatations techniques

« Une information judiciaire a été ouverte des chefs d’atteinte à un système de traitement automatisé de données en bande organisée dans le but de servir les intérêts d’une puissance étrangère, participation à une association de malfaiteurs, détention sans motif d’équipement ou programme conçu pour une atteinte à un système de traitement automatisé de données en bande organisée dans le but de servir les intérêts d’une puissance étrangère », a fait savoir le parquet de Paris. A l’issue des gardes à vue, le suspect letton a été mis en examen de ces chefs et placé en détention provisoire. Le Bulgare a été remis en liberté sans qu’aucune charge ne soit retenue à son encontre.

Le navire, baptisé Fantastic, appartient à la compagnie italienne GNV et peut embarquer un peu plus de 2 000 passagers pour des croisières en Méditerranée.

Dans un premier temps immobilisé et placé sous scellé, le Fantastic a fait l’objet d’investigations menées en urgence par la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), qui ont permis de saisir un certain nombre d’éléments. Le navire a ensuite pu reprendre la mer après l’accord des autorités maritimes, une fois les constatations techniques réalisées et tout danger écarté pour les personnes à bord.

Le Monde avec AFP

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