Sous l’œil de son leader, Kim Jung-un, qui a supervisé les opérations, la Corée du Nord a procédé à deux tirs d’essai en mer Jaune de missiles de croisière de longue portée, dimanche 28 décembre. L’objectif de cet exercice était d’évaluer « la posture de riposte et la capacité de combat des sous-unités de missiles de longue portée », a rapporté, lundi, l’agence de presse officielle KCNA. Les médias d’Etat ont diffusé des photos des missiles en cours de lancement et atteignant leur cible.
Selon l’état-major interarmées de la Corée du Sud, les missiles ont été tirés dimanche à 8 heures (minuit à Paris) depuis la région de Sunan, près de la capitale, Pyongyang. Ils ont volé pendant plus de deux heures, a précisé KCNA.
Toujours selon KCNA, Kim Jong-un a déclaré que le gouvernement et le parti au pouvoir « consacreraient comme toujours tous leurs efforts au développement illimité et soutenu de la force de combat nucléaire de l’Etat ».
Un précédent essai début novembre
La Corée du Nord avait procédé à un essai de missile balistique le 6 novembre, un peu plus d’une semaine après que le président américain, Donald Trump, en visite dans la région, avait fait part de son intérêt pour une rencontre avec le dirigeant nord-coréen. Mais Pyongyang n’avait pas répondu à cette offre. M. Trump venait alors d’approuver le projet de la Corée du Sud de construire un sous-marin à propulsion nucléaire. Selon les analystes, ce programme de Séoul pour se doter d’un submersible à propulsion atomique risquait de susciter une réaction agressive de la part de Pyongyang.
La Corée du Nord a considérablement intensifié ses essais de missiles ces dernières années. Ceci, selon les analystes, afin d’améliorer les capacités de frappe de précision, de défier les Etats-Unis et la Corée du Sud et de tester des armes avant d’éventuellement les exporter vers la Russie.
Depuis l’échec du sommet de 2019 entre MM. Kim et Trump sur les questions de la dénucléarisation et de l’allègement des sanctions, la Corée du Nord s’est présentée à plusieurs reprises comme une puissance nucléaire « irréversible ».
Kim Jong-un a depuis été encouragé par la guerre en Ukraine, obtenant le soutien crucial de Moscou après y avoir envoyé des milliers de soldats combattre aux côtés des forces russes.



