samedi, mai 18
Un journal télévisé montre le lancement de missiles par la Corée du Nord, à la gare de Séoul, en Corée du Sud, le 22 avril 2024.

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un « a dirigé un exercice tactique combiné simulant une contre-attaque nucléaire impliquant des lanceurs de fusées multiples de très grande taille », a déclaré, mardi 23 avril, l’agence d’Etat nord-coréenne KCNA. Selon elle, les projectiles « dotés d’ogives nucléaires simulées » ont atteint leur cible située à 352 km du point de lancement. Le dirigeant a exprimé « sa grande satisfaction quant au résultat de l’exercice », a ajouté l’agence.

L’armée sud-coréenne avait annoncé, lundi, que le Nord avait tiré une salve de missiles balistiques de courte portée, ce que le Japon avait confirmé. Selon Séoul, les missiles ont été lancés depuis la région de Pyongyang et se sont abîmés dans les eaux à l’est de la péninsule coréenne.

D’après KCNA, cette simulation est une réponse aux entraînements aériens américano-sud-coréens annuels qui se déroulent depuis le 12 avril sur la base de Kunsan, en Corée du Sud. Des exercices que la Corée du Nord juge « extrêmement provocateurs et agressifs » et ouvertement dirigés contre elle, a affirmé l’agence.

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Pyongyang voit d’un mauvais œil les manœuvres militaires conjointes que les Etats-Unis, la Corée du Sud et le Japon organisent régulièrement dans la région, y voyant des répétitions générales avant une invasion de son territoire ou un renversement de son régime.

Des liens renforcés avec Moscou

Après un record d’essais de missiles en 2023, la Corée du Nord a effectué plusieurs lancements depuis le début de l’année. Le régime nord-coréen a notamment affirmé début avril avoir testé un nouveau missile hypersonique à carburant solide de moyenne à longue portée. Vendredi, il a annoncé l’essai d’une « ogive de très grande taille » conçue pour un missile de croisière stratégique.

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Pyongyang fait l’objet depuis 2006 d’une série de sanctions de l’ONU qui ont été renforcées plusieurs fois par la suite, et qui lui interdisent notamment de développer des missiles balistiques et des armes nucléaires. Le régime de Kim Jong-un a néanmoins poursuivi ses programmes militaires interdits et, en 2022, a déclaré « irréversible » son statut de puissance nucléaire. Il a aussi considérablement durci le ton contre la Corée du Sud, désormais qualifiée d’« ennemi principal » avec qui toute perspective de réunification est vaine.

En mars, la Russie a mis son veto au Conseil de sécurité à un projet de résolution prolongeant d’un an le mandat du comité d’experts chargé de surveiller l’application de ces sanctions. La Corée du Nord a récemment renforcé ses liens avec Mosou, son allié traditionnel isolé depuis le début de la guerre en Ukraine. Washington et Séoul accusent Pyongyang de livrer des armes à la Russie en échange de technologies militaires.

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Le Monde avec AFP

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