En Afrique du Sud, les partis commencent à se mettre en ordre de bataille, pour les élections locales prévues dans un an. Et une candidate fait grand bruit : Helen Zille. Surnommée la « dame de fer », à l’instar de Margaret Thatcher, cette femme conservatrice blanche de 74 ans, ancienne militante anti-apartheid et journaliste, représentera le parti de droite libérale de l’Alliance démocratique, deuxième force du pays.
Avec notre correspondante à Johannesburg, Claire Bargelès
C’est une candidature qui secoue les milieux politiques sud-africains : après des années dans l’ombre de l’Alliance démocratique (DA), Helen Zille fait son grand retour public, en se lançant dans la course pour la mairie de Johannesburg. Un nom qui ne laisse pas indifférent, en raison de son franc-parler et de ses prises de positions controversées, comme en 2017, où elle soutenait que la colonisation n’avait pas été seulement négative.
Ancienne maire et dirigeante de la province du Cap-Occidental, elle multiplie désormais les apparitions, parfois surprenantes puisqu’on a pu la voir déguisée en drag-queen ou jouant à la cuisinière pour des émissions télé.
Elle compte aussi remettre sur pied la principale ville du pays qui se cesse de connaître des coalitions instables, et entend se concentrer sur la fourniture d’eau et la lutte contre la criminalité. En choisissant cette figure bien connue, la DA espère reproduire à Johannesburg ses succès dans la ville du Cap, et montrer qu’elle est mieux à même que l’ANC de gouverner.
Johannesburg, la plus grande ville d’Afrique du Sud, comptait 4,8 millions d’habitants lors du dernier recensement en 2022. Elle est dirigée depuis août 2024 par Dada Morero, membre de l’ANC.



