Bonjour, merci et au revoir. La commission mixte paritaire sur le projet de budget 2026 a tourné court ce vendredi 19 décembre, quelques minutes seulement après son ouverture. Les 14 députés et sénateurs n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur un texte de compromis et l’ont donc rapidement déclaré non conclusive, ouvrant de fait la porte à une procédure de loi spéciale.
Les chances d’une issue favorables étaient infimes. Avant même le début de la réunion, le président LFI de la Commission des Finances Éric Coquerel et membre de la CMP estimait devant les journalistes que l’exercice ne devrait pas durer plus d’une heure. « Ça ne devrait pas être long », abondait le député EPR Jean-René Cazeneuve.
Les échanges se sont faits sur la base de la copie votée par les sénateurs, laquelle ne satisfaisait personne. Le gouvernement lui reprochait de ne pas respecter son objectif de 5 % de déficit. Quant aux socialistes, au nombre de trois dans la CMP, ils dénonçaient comme « une provocation » la suppression par la chambre haute de la surtaxe sur les bénéfices des grandes entreprises, une disposition pourtant déposées par le gouvernement et votée par l’Assemblée. Son rendement était estimé à 6 milliards d’euros, un gain non négligeable quand les socialistes réclament au moins dix milliards de recettes en plus, afin d’augmenter d’autant les dépenses.
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Dans un tweet, le Premier ministre a « pris acte » de l’échec de la CMP. « Conformément aux délais prévus par la Constitution et les lois organiques, le Parlement ne pourra donc pas voter un budget pour la France avant la fin de l’année. Je le regrette et nos concitoyens ne méritent pas d’en subir les conséquences », a-t-il souligné avant de critiquer « l’absence de volonté d’aboutir de certains parlementaires ».
Un tacle directement adressé à la majorité sénatoriale LR/Union centriste dont les cadres ont martelé à l’envi refuser tout geste susceptible d’augmenter la fiscalité et les dépenses de l’État. Certains, comme le président LR du Sénat Gérard Larcher et le chef de file de l’Union centriste Hervé Marseille réclament ouvertement un 49.3 sur un texte refaçonné par le gouvernement.
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