mardi, janvier 7

Après la tuerie de masse du Jour de l’an, le Monténégro hésite entre le deuil, la colère et la révolte contre l’inertie des autorités. Le petit pays des Balkans est l’un de ceux au monde où les particuliers possèdent le plus d’armes à feu.

Mercredi 1er janvier, dans l’après-midi, après une banale dispute alcoolisée, un homme de 45 ans a ouvert le feu sur d’autres consommateurs dans un café de Cetinje, avant de prendre la fuite, tirant à nouveau sur des passants, puis de se suicider. Bilan : treize morts. Le choc est d’autant plus grand pour la petite ville de 12 000 habitants, ancienne capitale royale du Monténégro, cœur historique et culturel du petit pays, qu’une autre tuerie similaire s’y était déjà produite en août 2022. Le bilan avait alors été de onze morts.

Le phénomène des fusillades « à l’aveugle » était alors presque inconnu dans les Balkans. Même après les guerres qui ont ravagé la région dans les années 1990, on ne recensait guère que des suicides d’anciens combattants, assez souvent aussi des meurtres conjugaux, jamais de tueries de masse. « Pour nous, le phénomène n’existait qu’aux États-Unis ou dans les séries télévisées », lâche un habitant de Cetinje. Pourtant, les armes à feu sont omniprésentes : pas un mariage, pas un meeting politique ou un soir d’élection sans rafales de joie tirées en l’air. Et sans jamais faire de victimes. À Cetinje, bastion du patriotisme monténégrin, chacun se fait fort de savoir « maîtriser les armes », tout comme de savoir gérer l’alcool, même en cas de discussion enfiévrée.

Parmi les pays les plus armés au monde

Lire la suite sur RFI

Partager
Exit mobile version