La Chine teste d’imposantes barges de débarquement.
Elles pourraient être mobilisées en cas d’assaut contre Taïwan.
Les tensions entre la Chine et Taïwan atteignent un niveau critique.
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LCI Midi
La Chine muscle son armada militaire. Ce mardi 2 avril, Pékin a mobilisé des forces terrestres, navales et aériennes autour de Taïwan, pour des manœuvres militaires de grande ampleur simulant un blocus de l’île et visant à s’entraîner aux frappes de précision.
Ces derniers jours, les manœuvres militaires se sont multipliées autour de l’île, dont la Chine revendique la souveraineté. Des photos et vidéos dévoilant trois barges de débarquement se dressant au-dessus de l’eau et reliées entre elles par des ponts ont fleuri sur les réseaux sociaux.
PRC invasion barge update: testing of China’s « Shuiqiao » LPU composite RORO bridge continued off the southern coast near Zhanjiang on 3/24. This image shows a new participant, a RoRo cargo ship called Shun Long Hai. pic.twitter.com/xtHanvls2h — Tom Shugart (@tshugart3) March 24, 2025
Une structure qui fait penser à la construction d’un port artificiel semblable mais plus sophistiqué au port Mulberry conçu par les Alliés à Arromanches lors du Débarquement de 1944 en Normandie.
À tout moment, la Chine peut décider d’envahir l’île
À tout moment, la Chine peut décider d’envahir l’île
Jean-Antoine Duprat, politologue
Ces barges, filmées sur une plage près de Zhanjiang, base de la flotte de la mer de Chine méridionale, ont attiré l’attention des analystes occidentaux. Elles pourraient être utilisées comme quais mobiles pour le débarquement rapide de blindés, de chars et de véhicules logistiques, malgré les falaises et les marécages qui bordent l’île.
« Ça peut être aussi couplé à une opération de déstabilisation interne où, effectivement, pour l’instant, il y a un gouvernement qui est plutôt indépendantiste, mais il n’empêche pas qu’on peut faire monter aussi une agitation derrière ça et puis avoir un prétexte aussi, peut-être, pour intervenir« , a commenté Jean-Antoine Duprat, politologue et ancien professeur associé à la Sorbonne.
« Quand on met en place des éléments militaires comme ça, c’est qu’on a forcément un objectif. Ça veut dire qu’à tout moment, la Chine peut décider d’envahir l’île« , poursuit-il.
Au-delà de ces barges, la Chine renforce depuis des années sa puissance militaire et notamment sa marine. D’ici 2030, la flotte chinoise devrait compter 400 navires contre 340 actuellement ainsi que cinq porte-avions, l’objectif de Pékin étant de rivaliser avec la marine américaine à horizon 2049.