lundi, décembre 29
Un rayon de préservatifs dans un supermarché de Pékin, le 24 avril 2013.

Au prix d’environ 3 euros la boîte de trois dans cette supérette d’un quartier résidentiel de Pékin, un seul préservatif coûte autant qu’un paquet de cigarettes d’entrée de gamme. A partir du 1er janvier 2026, il sera encore un peu plus cher : la Chine appliquera une taxe de 13 % sur les préservatifs mais aussi sur la pilule contraceptive, mettant fin à une exemption fiscale vieille de trente ans. Ce changement intervient dans le cadre d’une réforme de la TVA sur fond de relance de la natalité : sont aussi prévus un allégement fiscal pour les services de garde d’enfants et les « services de mise en relation matrimoniale » soit les agences et les sites de rencontre.

Sur les réseaux sociaux en Chine, certains se moquent de la mesure, soulignant que le coût pour élever et éduquer un enfant – principal frein à la natalité dans le pays – demeure très supérieur au surcoût d’un préservatif. « Des prix plus élevés pourraient réduire l’accès aux contraceptifs parmi les populations économiquement défavorisées, entraînant potentiellement une augmentation des grossesses non désirées et des infections sexuellement transmissibles, analysait Qian Cai, directrice du groupe de recherche en démographie de l’université de Virginie, aux Etats-Unis, le 18 décembre sur Sky News. Ces conséquences pourraient, à leur tour, mener à davantage d’avortements et à des coûts de santé accrus. »

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