Dès l’aube, sous la « fraîcheur » de la saison sèche, une dizaine d’hommes et de femmes sont à l’action dans le quartier Abattoire, le long de la rivière N’Djili, à quelques kilomètres du centre-ville de Kinshasa. Sous la tutelle de Mounir Ferchichi, ingénieur mandaté par l’Agence française de développement pour renforcer la résilience des quartiers urbains face aux précipitations qui frappent la capitale en saison des pluies, les résidents du quartier, employés par l’initiative, nettoient les caniveaux de leur déchet et construisent des murs pour empêcher l’eau d’arriver aux habitations en cas de grosse pluie. « On doit le faire pour éviter que nos maisons soient dévastées chaque année », raconte Micheline Benda, habitante du quartier. « En janvier, l’eau est montée jusqu’ici », détaille la jeune fille en pointant le haut du toit d’une maison. « Certains se déplaçaient en pirogue. »
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Selon l’autorité des voies fluviales de la République démocratique du Congo (RDC), il y a six mois, 300 personnes sont mortes en raison des grosses averses. Un drame qui tend à se reproduire chaque année, selon Mounir Ferchichi. « Le travail que nous réalisons avec ce projet To Petola – “assainissons ensemble” en lingala – n’est, hélas, qu’un pansement », souffle l’ingénieur tunisien. « Il y aura toujours des inondations. Ici, les gens se sont installés n’importe comment », dét […] Lire la suite