ETATS-UNIS – Cela devait être la consécration de Joe Biden. Le lancement de sa deuxième campagne vers une réélection espérée en novembre. Mais l’actuel président des États-Unis ne sera pas la star de la convention démocrate qui débute ce lundi 19 août à Chicago. Au lieu de conclure les quatre jours de fête organisés dans l’Illinois, l’octogénaire va les ouvrir.
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Et jeudi, les 50 000 militants attendus dans la troisième plus grande ville du pays se lèveront pour acclamer celle quoi empêcher Donald Trump de retourner à la Maison Blanche : Kamala Harris. Car depuis le 21 juillet et le désistement du président poussé vers la sorte par les ténors de son camp, sa vice-présidente en est la nouvelle égérie. Celle qui doit ambitionne de devenir dans deux mois et demi la première présidente des États-Unis.
Trois présidents pour une candidate
En plein élan depuis cinq semaines, la candidate démocrate s’apprête donc à recevoir l’onction de son parti, d’un grand parterre de stars (les noms de Beyoncé et Taylor Swift font saliver les démocrates mais ne sont que des rumeurs) et, fait exceptionnel, de trois présidents des États-Unis. Outre Joe Biden ce lundi qui partagera la scène avec Hillary Clinton et Bill Clinton qui sera mercredi aux côtés du potentiel vice-président Tim Walz, Barack Obama sera lui aussi présent. Dans sa ville de Chicago qui l’a vu émerger aux yeux du monde, celui qui fut président de 2008 à 2016 viendra mardi pour entretenir la ferveur.
🇺🇸🗳️ Le programme de la Convention démocrate qui débute lundi :
➡️ Lundi : Joe Biden, Hillary Clinton
➡️ Mardi : Barack Obama
➡️ Mercredi : Bill Clinton, Tim Walz
➡️ Jeudi : Kamala Harris pic.twitter.com/dRrHhaNIJd— mathieu gallard (@mathieugallard) August 17, 2024
Durant quatre jours, le camp démocrate va s’évertuer à maintenir le contraste avec la campagne du duo républicain Donald Trump-JD Vance. Quand ces derniers évoquent sans cesse le déclin supposé de l’Amérique qu’ils seraient seuls capables d’enrayer, Kamala Harris et son colistier Tim Walz veulent incarner l’enthousiasme. « S’il y a une chose que je ne peux pas pardonner (aux trumpistes) c’est qu’ils essaient d’enlever toute joie dans le pays. Mais vous savez quoi ? Notre future présidente apporte de la joie », a récemment déclaré le gouverneur du Minnesota pour défendre le rire de Kamala Harris, cible des moqueries de ses rivaux.
Si un vote en ligne a déjà assuré la candidate d’obtenir l’investiture, un vote en bonne et due forme va être organisé pour consolider sa position et transformer la challenger en favorite du scrutin de novembre.
Un débat Harris-Trump le 10 septembre
Sans parade à ce stade, l’ancien président qui rêve de s’installer à nouveau dans le Bureau ovale en est réduit à multiplier les attaques hasardeuses pour ne pas dire ignominieuses à l’encontre de sa rivale. Celle qui a réussi le tour de force à lever en un mois des centaines de millions de dollars a changé le cours de la campagne. Contrairement à Joe Biden qui était devancé dans les enquêtes d’opinion, Kamala Harris est soit en tête, soit au coude à coude avec le milliardaire républicain dans les sondages réalisés dans les swing-states, ces États qui feront le scrutin de novembre.
À la veille de cette parenthèse enchantée de Chicago, Kamala Harris était d’ailleurs en campagne en Pennsylvanie pour sillonner ces terres indécises. Elle continuera aussi après cette grand-messe de l’Illinois. Le tout en préparant les autres rendez-vous clé de la fin d’été : le premier débat télévisé avec Donald Trump prévu le 10 septembre sur ABC.
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