ÉTATS-UNIS – Le compte à rebours est lancé. L’élection présidentielle américaine qui devrait voir s’affronter la démocrate Kamala Harris et le républicain Donald Trump aura lieu dans exactement 100 jours, le 5 novembre prochain. Mais qui pour l’emporter ? Voici ce que disent les sondages en ce dimanche 28 juillet.
Barack Obama soutient (enfin) Kamala Harris pour la présidentielle américaine face à Donald Trump
Si la vice-présidente n’a pas encore été officiellement désignée par son parti, tout laisse à penser qu’elle sera choisie lors de la convention nationale du 19 au 22 juillet. Sa popularité a explosé depuis qu’elle a remplacé au pied levé Joe Biden, laissant peu de place à un autre prétendant de se déclarer candidat.
Au vu de l’avance qu’avait accumulée son rival Donald Trump après le débat catastrophique de Joe Biden fin juin, les démocrates doivent aussi être plus unis que jamais pour espérer l’emporter dans un peu plus de trois mois. Une autre candidature démocrate pourrait éclater cette unité retrouvée avec Kamala Harris. Cette dernière a d’ailleurs reconnu ce samedi 27 juillet qu’elle était « l’outsider » face au républicain, mais tout laisse à penser qu’elle a une carte à jouer.
Harris meilleure que Biden pour battre Trump
Comme le montrait le sondage New York Times/Siena College le 21 juillet dernier, jour du retrait de Joe Biden, le président démocrate accusait un retard de trois points sur Donald Trump (44 % contre 47 %). Début juillet, l’écart était même de six points, un chiffre dramatique, alors que les deux adversaires étaient au coude-à-coude jusqu’au débat sur CNN. C’est à partir de là que le nom de Kamala Harris est revenu avec de plus en plus d’insistance pour s’engager dans la course. Elle-même peu populaire, rien ne laissait toutefois penser à une percée dans les sondages.
Pourtant à ce stade, la candidature de Kamala Harris semble avoir été un choix stratégique payant pour les démocrates. Une enquête du quotidien new-yorkais datée de samedi 27 juillet montre qu’elle est mieux placée que Biden : son retard n’est plus que de deux points de pourcentage face à Trump (46 contre 48 %).
De nombreux autres sondages ont été réalisés ces derniers jours. HarrisX/Forbes place ainsi Donald Trump deux points devant la vice-présidente (46 contre 48 %) tandis que celui de CNN/SSRS estime cet écart à trois points (46 contre 49 %). À l’inverse, Ipsos/Reuters voit Kamala Harris gagner de deux points (44 contre 42 %). Juste avant l’abandon de Joe Biden, Reuters voyait Trump gagner avec deux points d’avance. Morning Consult voit également Harris l’emporter, mais ne lui donne qu’un point d’avance. Impossible d’être exhaustif et de citer tous les sondages disponibles. Ce qu’il faut retenir, c’est même si Trump conserve une petite avance, le combat s’annonce très serré.
Tout va se jouer dans les États-clé
C’est en réalité dans les États-clé (« swing-states ») que l’élection va se jouer à savoir l’Arizona, la Pennsylvanie, le Wisconsin, le Michigan et la Géorgie, qui peuvent basculer côté démocrate ou côté républicain en fonction des élections. La moindre voix va être capitale, comme le démontre une étude menée par le Emmerson College pour le site The Hill.
Dans tous les États cités sauf le Wisconsin où les deux candidats sont à égalité, Donald Trump mène la danse. A peu de choses de près : comme au niveau national, l’écart entre les deux est de 1 ou 2 points de pourcentage. Une exception avec l’Arizona, où le républicain devance largement l’ancienne procureure de Californie (4 points).
Les électeurs les plus décisifs sont ceux qui n’ont pas encore décidé pour qui voter, ceux qualifiés de « undecided » dans le sondage d’Emmerson College. Et ils sont nombreux : 7 % en Arizona, en Pennsylvanie et en Géorgie, et même 9 % dans le Michigan. Autant d’Américains qui peuvent encore une fois faire basculer le résultat de l’élection au dernier moment.
Dans cette campagne présidentielle déjà pleine de rebondissements, beaucoup de choses peuvent encore arriver. Kamala Harris va-t-elle vraiment être la candidate du parti démocrate ? Son « momentum » va-t-il durer encore longtemps ? Y aura-t-il un débat organisé et changera-t-il la donne, comme ce fut le cas pour Joe Biden ? Le troisième homme de cette présidentielle, Robert F. Kennedy Jr, va-t-il se maintenir ? Si non, que feront ses électeurs le jour J ? Il reste 100 jours… et peut-être presque autant de surprises.
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