jeudi, octobre 24

Kamala Harris a durci le ton ce mercredi, dénonçant la menace que représente son rival républicain Donald Trump.
La candidate démocrate l’accuse d’être de « plus en plus dérangé » et de rechercher un « pouvoir absolu ».
Une prise de parole ajoutée à son agenda à la dernière minute avant de partir pour la Pennsylvanie.

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Élection présidentielle américaine

À moins de deux semaines d’une élection scrutée par le monde entier et dont l’issue reste très incertaine, la candidate démocrate n’a pas mâché ses mots contre l’ancien président avant de prendre la route pour la Pennsylvanie ce mercredi 23 octobre. Sur un ton très dramatique et lors d’une courte allocution, la candidate démocrate a rebondi sur les propos de l’ancien chef de cabinet du républicain à la Maison-Blanche, John Kelly. Selon ce dernier, qui a estimé que Donald Trump répondait à la définition d’un fasciste, l’ex-président aurait dit que le dictateur nazi avait « fait de bonnes choses ». « Il est profondément troublant et incroyablement dangereux que Donald Trump invoque Adolf Hitler », a-t-elle déclaré. Selon elle, « tout ceci est une preuve supplémentaire pour le peuple américain sur qui est vraiment Donald Trump ».

L’équipe de campagne de Trump, donné au coude-à-coude avec sa rivale, a démenti auprès de la presse les propos prêtés à l’ancien président par John Kelly. Mais pour Kamala Harris, cela montre que le candidat républicain est « de plus en plus dérangé ». Maintenant, « nous savons ce que veut Donald Trump : il veut un pouvoir absolu. La question dans 13 jours sera de savoir ce que veut le peuple américain », a conclu Kamala Harris, rappelant que le milliardaire républicain a promis de s’en prendre « aux ennemis de l’intérieur ». Et cette définition s’applique à « quiconque ose le critiquer », d’après la vice-présidente.

Des agendas de plus en plus chargés

Ces derniers jours, les deux candidats se sont démultipliés : leurs agendas de campagne de plus en plus chargés soulignent leur volonté de tenter de toucher tous les électeurs, toutes les communautés, avant le 5 novembre. La candidate démocrate doit répondre dans la soirée de mercredi aux questions d’électeurs de Pennsylvanie, lors d’une réunion publique sur la chaîne CNN, un format qu’elle a peu privilégié depuis son entrée en campagne il y a trois mois. Cet État, remporté par Joe Biden en 2020, est probablement le plus convoité de l’élection pour laquelle plus de 240 millions d’Américains sont appelés aux urnes. 

Donald Trump est, lui, en Géorgie (sud-est), où le vote anticipé a commencé très fort. Il tiendra deux événements de campagne : une réunion publique sur le thème de la foi dans une chapelle à Zebulon, puis un meeting à Duluth. Le candidat de 78 ans a promis mardi en cas de victoire de « sauver l’Amérique » et de mettre rapidement un terme à toutes les guerres – au Proche-Orient et en Ukraine – sans jamais préciser son plan. Tenant des propos de plus en plus outranciers, il a également multiplié les attaques personnelles contre son adversaire qu’il décrit comme « une personne stupide » qui « ne mérite pas de pouvoir se présenter ». « Si elle devient présidente, ce pays est fini. »

Samedi, pour l’ouverture du vote anticipé dans le Michigan, autre État clé dans le nord, Kamala Harris sera en meeting à Kalamazoo avec Michelle Obama. L’ex-Première dame effectue cette semaine ses deux premiers événements de campagne depuis la convention en août.


Virginie FAUROUX

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