Justine Braisaz-Bouchet n’a pas pu retenir son sourire au moment où elle a blanchi sa toute dernière cible. A cet instant, la biathlète française le sait : le titre de championne du monde de la mass start ne peut plus lui échapper. Ce sourire, elle ne l’a plus quitté jusqu’à son passage sur la ligne d’arrivée. Et il s’est même élargi quand, quelques instants plus tard, sa compatriote Lou Jeanmonnot bouclait à son tour l’épreuve reine de la discipline à la troisième place. L’Italienne Lisa Vittozzi complète le podium.
Une nouvelle fois, dimanche 18 février, La Marseillaise va retentir à Nove Mesto, en République tchèque. Et, avant même le départ de la course masculine, un peu plus tard dans l’après-midi, la France a déjà battu son record de médailles lors des Mondiaux : douze au total, dont six en or.
Clin d’œil de l’histoire, il y a deux ans, jour pour jour, Justine Braisaz-Bouchet était sacrée championne olympique de la mass start, cette épreuve réservée aux trente meilleures biathlètes de la saison, dont les concurrentes s’élancent simultanément pour un parcours de 12,5 km (15 km pour les hommes), soit cinq boucles et quatre passages derrière la carabine, pour deux tirs couché puis deux tirs debout.
Dimanche, la Savoyarde a été impériale, maîtrisant sa course de bout en bout, signant un sans-faute sur le pas de tir. Plus forte sur les skis tout au long de la compétition, Justine Braisaz-Bouchet avait laissé échapper la première place lors du sprint (2e), de la poursuite (3e) et de l’individuel (7e) à cause de ses défaillances derrière la carabine. Enfin sur la plus haute marche du podium, elle a laissé échapper ses larmes.
Julia Simon au pied du podium
L’émotion était aussi palpable chez Lou Jeanmonnot, 25 ans, qui confirme son excellente forme pour sa deuxième saison sur le circuit en Coupe du monde. La jeune femme repart de Nove Mesto avec quatre médailles : l’or sur le relais mixte simple avec Quentin Fillon Maillet et sur le relais féminin, le bronze sur le sprint et la mass start donc.
Parée de bronze sur cette spécialité lors des Mondiaux d’Oberhof (Allemagne), l’an dernier, Julia Simon termine cette fois au pied du podium, 4e. « Aujourd’hui c’était très dur sur le pas de tir », a reconnu au micro de La Chaîne L’Equipe l’intéressée, autrice d’un 17/20 derrière la carabine. « Je ne suis pas satisfaite de cette course, mais je suis soulagée que ça soit fini », a reconnu la jeune femme de 27 ans, qui restera l’athlète de cette quinzaine, avec cinq médailles en six courses, dont quatre en or.
