Gabriel Attal souhaite débattre avec Jean-Luc Mélenchon plutôt qu’avec Manuel Bompard
La question du potentiel premier ministre de chaque camp, en cas de victoire, a été l’un des sujets majeurs de cette campagne express. Alors que Gabriel Attal et Jordan Bardella mènent la campagne de leurs partis respectifs, avec l’objectif d’être à Matignon après ce scrutin, le flou demeure du côté du Nouveau Front populaire, qui refuse jusqu’ici de trancher.
Afin d’éviter de personnaliser cette campagne et de trancher une question qui ne fait pas consensus, la gauche a d’ailleurs décidé d’envoyer un représentant différent pour chaque débat – Manuel Bompard sur TF1 demain soir, Olivier Faure jeudi soir sur France 2, par exemple. Un choix dénoncé lundi matin par Gabriel Attal, qui aurait souhaité débattre demain soir avec Jean-Luc Mélenchon.
Pour le premier ministre, « c’est très clair », le leader « insoumis » serait « le premier ministre de la France si la coalition Nupes qu’il dirige remportait les élections législatives ». « Je l’invite à débattre demain soir », a-t-il lancé, évoquant le fait que M. Mélenchon a affirmé samedi qu’il était, « bien évidemment », prêt à devenir premier ministre si l’alliance de gauche l’emportait aux législatives.
« Monsieur Attal, vous êtes à votre poste du fait de la faveur du prince », a répliqué sur X, M. Mélenchon, l’accusant d’être « un individu isolé au poste en sursis ». Le triple candidat à la présidentielle a rappelé que le premier ministre potentiel de la gauche « sera proposé par le groupe parlementaire le plus nombreux en concertation, APRÈS les élections ». « Les chefs de nos partis nous représentent d’ici là », a-t-il ajouté.
