dimanche, mai 19
John Swinney à Edimbourg, le 2 mai 2024.

John Swinney, vétéran de la politique écossaise, a été désigné lundi 6 mai nouveau dirigeant Scottish National Party (SNP, le parti indépendantiste écossais), après la démission la semaine dernière de Humza Yousaf. Il devrait aussi lui succéder comme premier ministre, à l’issue du vote du Parlement écossais.

« Je suis profondément honoré d’avoir été désigné chef du SNP. Je donnerai tout pour servir mon parti et mon pays », a déclaré John Swinney sur X, après l’annonce de sa désignation. « Le message central de John est celui de l’unité. En tant que parti, nous devons tenir compte de son appel », a réagi Humza Yousaf, saluant sur X la désignation de son successeur.

Un peu plus d’un an après avoir succédé à la charismatique Nicola Sturgeon, Humza Yousaf, 39 ans, a été contraint au départ la semaine dernière après avoir mis fin à sa coalition gouvernementale avec les écologistes.

En annonçant sa candidature, John Swinney avait affirmé vouloir restaurer l’unité du SNP et de l’Ecosse, au moment où le combat indépendantiste semble dans l’impasse et où le parti, sous le coup d’une enquête de police sur ses finances, voit sa popularité reculer. A 60 ans, ce pilier du SNP, allié de l’ancienne première ministre Nicola Sturgeon, était le seul candidat à s’être présenté pour succéder à M. Yousaf.

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Un espoir de restauration pour le SNP

Pour devenir premier ministre, il doit encore être élu par Holyrood, le Parlement écossais, où le SNP, avec 63 sièges sur 129, est loin devant les différents partis d’opposition, mais n’a pas la majorité absolue. Un vote pourrait avoir lieu « plus tard cette semaine », selon des médias britanniques, et M. Swinney pourrait bénéficier du soutien des Verts, qui défendent la stabilité à la tête du gouvernement écossais.

Le Parlement écossais est responsable de nombreux domaines dont la santé et l’éducation, tandis que les affaires étrangères et la défense reviennent à Londres.

John Swinney avait été de 2014 à 2023 le vice-premier ministre de Nicola Sturgeon et avait quitté ce poste lors de la démission surprise de cette dernière.

Il a déjà dirigé le SNP entre 2000 et 2004, lorsque le parti était dans l’opposition. Le parti est miné par l’enquête en cours sur ses finances, dans laquelle l’ancien directeur général du parti, et mari de Nicola Sturgeon, Peter Murrell, est inculpé pour détournements de fonds.

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Le principal défi du nouveau dirigeant sera également de limiter l’ascension du parti travailliste en Ecosse, dans la perspective des élections législatives à venir cette année et visant à renouveler le Parlement britannique.

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Le Monde avec AFP

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